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L'instant ciné
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29 avril 2015

50 SHADES OF GREY de Sam Taylor-Johnson

fifty_shades_of_grey_ver5_xlgBon alors là, je ne vais pas vous mentir : il est extrêmement difficile d'écrire une critique sur le film (si on peut appeler ça ainsi) "50 Shades of Grey". Et pourtant ! En toute logique, les films offrant le plus de facilité pour en écrire la critique sont les plus mauvais, et celui de Sam Taylor-Johnson était donc le parfait candidat. D'ailleurs, je le rêvais comme étant mon nouveau "Twilight" au point de m'être dit que j'allais définitivement quitter la scène de la review-video-youtube-anus-ananas-pastèque avec ce film. Comme les deux derniers "Twilight" m'avaient offert la possibilité de faire un show complet (15 et 18 minutes, quand même !), je pensais pouvoir réitérer la chose. Imaginez un peu : trois films, trois purges, trois moments de bonheur absolu qui allaient me régaler, et me permettraient de vous régaler à mon tour. Le chant du cygne, le baroud d'honneur du critique raccrochant ses gants qu'il remplacera par la plume (t'sais, parce que j'suis auteur, et que romans, et tout ça quoi). Et après tout, cela ferait parfaitement sens : ce film n'est-il pas l'adaptation du roman qui est lui-même une adaptation d'une fan fiction érotique autour de l'univers de "Twilight" ? (Oh bon sang, ça en dit long sur l'auteur de ce machin, et sa vie sexuelle !)
Hélas, et même si j'ai bien ri devant cet étron filmique, il n'y a rien à dire sur "50 Shades of Grey". Si vous avez le vertige (blague incoming), évitez -le tant il est vide ! Alors que faire ? Se dire que j'ai perdu 2h08 (deux putain d'heures et huit putain de minutes quoi !) pour que dalle ? Eh bien non ! Au lieu de vous expliquer pourquoi ce film est une daube (et le roman dont il est adapté par la même occasion), je vais vous raconter le film que j'ai vu. On y gagnera tous, croyez-moi. Voici donc venir "50 Shades of Alternate Dicks And Whiped Pussies" :

Bon alors, tout commence quand une fille dont on n'a pas compris l'intérêt dans l'intrigue est malade et demande à sa colocataire de faire une interview à sa place car visiblement, la fille en question n'a pas d'amis ni de collègues plus compétents pour s'en occuper. Entre deux mordillages de lèvres, la petite (et un peu débile) Anastacia débarque dans les bureaux de Grey Enterprises pour papoter avec le beau grand ténébreux Christian Grey (tu sais, celui-là qui prête son nom au titre, parce que YOLO). Mais d'abord, en passant la porte, la petite Ana ne sachant pas mettre un pied devant l'autre se vautre comme une grosse merde. À ce moment-là, on regarde nos montres pour découvrir que ça ne fait que 5 minutes que tout à commencé, et ça n'a déjà aucun sens.
Là, le gars, avec son œil vitreux et mort, lui dit qu'il n'a que dix minutes à lui consacrer pour que, moins de trois minutes plus tard, sa secrétaire vienne les interrompre, car il a un rendez-vous. Soit il y a eu une ellipse, soit le temps ne s'écoule pas de la même manière quand on aime les chevaux (on y reviendra). De toute façon, on ne va pas s'en plaindre, chaque ligne de dialogue est plus naze que la précédente, et il n'y a aucune crédibilité dans le moment séduction-romantico-coquinou entre les deux protagonistes principaux. En même temps, Ana est aussi sexy qu'un lampadaire, alors forcément…
Suite à cela, on réalise que ça fait un quart d'heure que la meuf se mordille la lèvre sans cesse, et on a un peu envie de lui filer un sandwich, car elle a visiblement faim. Quoi qu'il en soit, Cricri, comme par hasard, débarque au magasin où Ana travaille. Il lui achète de la corde et autres pinces parce que SM/bondage/clin d'œil, et pour compléter l'interview qui a été faite par mail, du coup on se demande pourquoi elle s'est fait chier à faire le trajet, il propose une séance photo. Là, le photographe lui demande de sourire, et le gars ne lâche pas un sourire. On appelle ça la complexité masculine. Moi, je dis respect, parce que mine de rien, on dresse le portrait de Cricri en une petite scène, car au fond, "50 Shades of Grey", c'est un drame psychologique… A-HA ! Putain, personne ne va me croire ! En réalité, c'est juste que Jamie Dornan fait de son mieux, entre la nullité de ce qu'on lui donne à jouer, et son manque évident de talent.

Bon, après ça, Cricri se la joue Superman en sauvant Ana d'un vélo fou qui roulait trop vite. J'en avais le cœur qui palpitait, et je me suis dit que créer un antagoniste à partir d'un vélo était une idée de génie. J'ai donc été déçu de ne jamais revoir ce vélo qui n'aura finalement eu d'utilité qu'à envoyer Ana et Cricri boire un verre pour que monsieur se la joue grand seigneur et l'envoie chier comme la grosse truie qu'elle est. Du coup, Ana va se beurrer la gueule dans un bar pour téléphoner à Cricri et lui dire que c'est qu'un gros troufion. Il est choqué parce qu'elle a bu, et va la récupérer pour lui sauver la vie de l'alcool. Après le vélo, je me suis dit qu'on enchaînait trop vite les antagonistes, et je ne me suis pas laissé avoir. Pas bête le Seb !
Enfin bref, voilà donc que Cricri se la joue père la morale : "c'est pas bien de boire, t'as été malade, t'as vomi, c'est sale, beurk". Nous sommes face au meilleur film du monde tant celui-ci brasse nombre de sujets ! Cricri en profite pour réaliser la tension sexuelle qu'il y a entre eux (nous, on cherche toujours), et lui dit qu'il aimerait lui mordre sa lèvre. Elle dit qu'elle aussi. Ce qui est drôle, puisqu'elle n'arrête pas depuis le début du film. Romantique oblige, Cricri lui lâche un coquinou "I don't make love. I fuck. Hard." Avant de lui présenter sa "salle de jeu". Après 38 putain de super longues minutes. Extrait :
- Oh, Christian, tu as une cravache. Tu fais du cheval ?
- Nope. C'est pour ton cul.
- Oh !
Certes, je paraphrase, mais l'idée globale de la scène est là.

Mais tout cela rend notre petite Ana confuse, car voyez-vous, elle est vierge. Cricri, lui, est choqué de l'apprendre : "quoi ? Comment ? Tu n'es qu'une salope, comment oses-tu ?" Résultat, Ana se mordille la lèvre. (Véridique. À ce stade, je préfère être clair : à chaque fois que je parle de lèvre mordillée, ce n'est pas une blague. D'ailleurs, c'est généralement un gros plan sur sa bouche sous forme de teasing pour une éventuelle petite pipe… qui ne viendra jamais.)
Nous voici donc à 42 minutes de film, et ENFIN le truc promis arrive : du sesque ! Du sesque entre adultes consentants. À nous d'imaginer les gloussements dans la salle. Après cette séquence boobs and ass (et rien d'autre !), nous découvrons que Cricri, après avoir "fucké hard", il joue du piano. On appelle ça un artiste, un vrai. Ana va le rejoindre, et ils recommencent un peu pour offrir ainsi 8 minutes de quasi-sexe. Quasi, parce que ça se tourne beaucoup autour du fion sans jamais vraiment y aller. Un épisode de "Game of Thrones" est plus hot, pour tout vous dire. Et comme nous retournons dans notre ennui mortel où Dakota Johnson et Jamie Dornan jouent mal ce qu'ils ont à jouer (c'est-à-dire rien), j'en profite pour proposer un petit interlude proposant un spin-off : "50 Shades of Grey's Anatomy", l'histoire de Cricri qui fouette le corps sans vie de Patrick Dempsey.
Merci de votre compréhension.

Retour au film : Cricri veut ramener Ana chez elle, et l'emmène donc dans son garage où nous avons droit au gros cliché à la con du "j'entre, je vois 17 voitures, je demande laquelle est la tienne" : A-HA ! TOUTES, GROSSE PUTE ! lui répond-il calmement. Ensuite Cricri va passer plus de temps à parler de son contrat qu'à fucker hard. D'ailleurs, à force d'en parler, je commence à soupçonner qu'il fuck hard son contrat quand Ana n'est pas là. D'ailleurs, Ana pas là ? Ce n'est pas un problème ! Nous sommes à mi-parcours, et Cricri en a marre d'attendre qu'elle signe ce foutu contrat pour commencer à lui foutre des pinces à linge dans la chatte, du coup, il entre par effraction chez elle. Elle a un peu peur (elle n'arrête pas de sursauter quand il apparaît, je trouve que ça en dit long, tant sur Ana que sur E.L. James, la connasse qui a commis le "roman"), mais YOLO², elle va quand même baiser avec lui, et là, CE GROS COCHON ! Qu'est-ce qu'il fait ? Il lui met un glaçon dans le nombril ! Sans doute une tentative d'hommage à "Hot Shot!", je ne vois que ça.
Bon, vous l'aurez compris, cette relation est très saine (hum), mais il reste une seconde moitié de film, ça peut encore dégénérer. Donc là, ça va causer contrat, et nous apprenons avec tristesse qu'Ana est contre le "fisting anal". À quoi bon vivre dans ce cas, je vous le demande ? Il en va d'ailleurs de même pour le "fisting vaginal". Il est hors de question pour elle de se prendre un poing entier dans un orifice. En bref, elle ne fera pas carrière dans le porno. Là, on se dit "crotte alors" (parce qu'on est poli) lorsqu'elle dit à nouveau non pour les pinces vaginales. J'avoue avoir un pincement (ba dum tssh) au cœur pour Cricri, car il ne lui reste visiblement plus grand-chose sur sa liste de cochoncetés à faire avec sa belle.
"What is 'butt plugs'?" est sans doute la réplique qui m'aura le plus fait rire puisque celle-ci m'a rappelé une anecdote que je m'en vais vous conter (c'est toujours mieux que le film) : j'étais à un concert avec un pote, et nous parlions de plug anal depuis facilement 5 minutes… quand nous avons réalisé qu'un môme de 8-9 ans nous écoutait. Voilà, c'était "50 Shades of My Life During Gigs". Merci.

Bon, avec tout ça, le contrat n'est toujours pas signé, car Ana est un peu tatillonne, et Cricri, toujours en grand romantique, lui lâche un poétique "I'd like to fuck you in the middle of next week." BOOM ! Contrat même pas encore signé, mais on s'en cogne la bite dans un coin de meuble, il n'a pas de temps à perdre le Cricri ! À lui d'enchaîner avec un malin "je vais retirer ta robe et découvrir avec plaisir que tu es nue en dessous". Putain le con ! Comment il a deviné que nous étions nus sous nos vêtements ? Génie ! Et comme nous sommes dans un grand moment de cinéma/littérature, à Cricri d'ajouter un subtil "je vais te baiser sur la table de la salle à manger" qui fait se mordiller la lèvre à Ana. À ce stade, il est temps de lancer un drinking game, non ?
Bon, ça baise peut-être pas, mais cette façon qu'ils ont de se tourner autour du cul donne lieu à de jolis moments. "Si tu roules des yeux, je vais te donner la fessée" dit-il. T'es gentil Christian, mais là, on est en plein débat pour la faire interdire la fessée, alors CALM THE FUCK DOWN, OKAY ?

Bon, nous sommes donc à 1h24 de film, et le contrat n'a toujours pas été signé, créant ainsi le suspens le plus insoutenable depuis la création du cinéma. Mais on s'en cogne, Cricri veut quand même que la petite Ana vienne faire un tour dans sa "salle de jeu" (ben alors, on respecte plus les règles ?) pour un test, et la première chose que cette gourdasse fera une fois entrée sera… de se mordiller la lèvre ! Nous sommes tous bourrés à ce stade du film.
Il est donc temps pour Cricri de s'amuser avec ses jouets, et le voilà qui cravache sévère la petite Ana. Je vous l'avais dit : c'est un amateur de cheval ! Après les seins et le fessier, il lui cravache aussi la chatte. Là, j'avoue avoir ri comme un môme à qui on aurait dit "zizi". Et j'en suis assez fier, c'est mon côté infantile j'imagine.
Passée cette courte séquence amusante (mais rien de sulfureux, n'allez pas croire), la "réalisatrice" s'est dit que le film était un peu long, et que certains spectateurs pourraient avoir besoin d'une pause pipi, du coup, elle enchaîne tout un tas de scène sans intérêt (qui a dit "comme depuis le début" ?), dont une réunion de famille. Ils sont à table. Voilà voilà. Ana mangera ensuite un Gaspacho. Ça n'a l'air de rien comme ça, mais s'ils l'ont mis dans le film, c'est que c'est utile. Donc je vous donne l'information.
Quoi qu'il en soit, Cricri n'est pas content d'Ana à qui il vient de lui présenter sa famille, et elle roule des yeux. Donc fessée ! On apprend par la suite que sa mère était une pute accro au crack, et qu'elle est morte quand il avait 4 ans. Ça ne sert à rien, mais je voulais quand même le signaler puisque ça explique pourquoi il se la joue père la morale.

Bon, là, y a Ana qui se casse seule pour voir sa famille (c'est là que prend place l'histoire du Gaspacho), et Cricri débarque non-invité alors même qu'il n'est pas supposé connaître l'endroit exact où elle est. C'est un gros stalker, mais Ana s'en cravache la chatte, alors je dis respect mec ! Là, Cricri et Ana s'envoient en l'air. Littéralement. Plus tôt dans le film, c'était en hélicoptère, maintenant, c'est en avion. MANGE TA MÉTAPHORE DE LA MORT MON GARS !
Après 1h45, nous attendons toujours de découvrir le fameux film "ultra sulfureux" dont on a tous entendu parler. Pour palier, même si on ne verra rien, quand Cricri dénoue sa cravate, tu sais que ça va chier ! Et là, évidemment, il dénoue sa cravate. Du coup, il invite Ana dans sa "salle de jeu". P'tit coquin va. Et il sort le fouet. GROS COQUIN. Et elle est attachée. OH OH OH ! Les yeux bandés, et tout quoi ! YES ! LE FOUET ! LE FOUET ! LE FOUET ! Bon, d'accord, c'est super décevant, mais la séquence est suivie par une énième discussion sur le fameux contrat. Et vous vous souvenez quand je supposais que Cricri baisait son contrat lorsque Ana n'était pas dans les parages ? Eh bien j'avais raison : "fuck the contract" comme il le dit lui-même. J'avais raison d'avoir supposé que toute l'histoire tournait autour de ce fameux bout de papier. J'avais tort pour le vélo, mais là, j'avais tout bon : il la trompe avec le contrat ! Du coup, ça s'engueule un peu. Et là, Christian est tout retourné, et il dit à sa bien aimée Ana "I am fifty shades of fucked up". J'avais envie de lui proposer un joyeux "go home Christian, you're drunk" car ce n'est pas le titre du film avant de me souvenir qu'il était contre l'alcool. Comment, dans ce cas, expliquer une telle erreur ? Peut-être est-il tout simplement stupide ? Va savoir. Sans compter que la réplique ne veut rien dire, mais nous ne sommes plus à cela près, n'est-ce pas ?
À Christian d'abandonner le fouet pour lui mettre des coups de ceinture maintenant qu'Ana est décidée à tester le fameux contrat avant de le signer. Et elle pleure. AMBIANCE ! Il lui aura fallu plus d'1h50 pour tenter le SM, et 6 coups de ceinture plus tard (à sa demande !), elle réalise… que ça fait mal. Putain, mais c'est pas conne qu'elle est, y a plus de mot à son niveau pour la décrire.

Ana n'est pas contente, elle refuse de signer le contrat (l'amour du papier triomphera toujours), décide de rendre à Cricri son ordinateur (parce que oui, il lui offre des cadeaux), et lui rend les clés de la voiture qu'il lui a offerte en demandant à récupérer son ancienne. Pas de bol, connasse, il l'a déjà vendue ! Elle veut l'argent. "Je t'enverrai un chèque", dit-il, réalisant un hommage évident au "envoie-moi un fax" de George Abitbol.
Il y a rupture, et on a ensuite droit à des flash-back de trucs qu'on a vus il y a une demi-heure (au cas où la pause pipi se serait éternisée parce qu'on était occupé à brouter le minou de bobonne dans les chiottes du cinéma), et on réalise qu'à la fin du film, nous sommes revenus au point de départ. La seule différence étant qu'Ana n'est plus vierge. WHAT A MOVIE ! Chacun reprend sa vie de son côté, quand soudain, Cricri, le regard toujours aussi vitreux, se lève pendant une réunion. Et là… THE END.
Mais… ? Oui. Le film se termine réellement comme ça. Même pas une dernière scène hautement teubé me permettant un dernier commentaire moqueur. Non, le film nous ayant lâché en court de route, les dernières 40 minutes ne nous offrant plus rien de vraiment palpitant. Et au milieu de tout ça, ils n'ont pas adapté la scène de la soirée où Cricri demande à Ana de se trimbaler des boules dans la chatte et le cul. Ou bien encore les coups de tampon usagé en guise de fouet. Déception, j'écris ton nom.

Bon, et si on devenait sérieux l'espace d'un instant ? Les fameuses scènes sulfureuses n'ont rien de sulfureux. Des seins et des fesses, on en a vu pléthore au cinéma. Les scènes de baise sont donc majoritairement filmées de dos, ainsi nous ne voyons qu'un cul en mouvement. Encore une fois, ce genre de chose a été vu un nombre incalculable de fois. Mais est-ce étonnant ?
J'ai entendu et lu tellement n'importe quoi durant la promotion du film qu'il me semble important de remettre les choses au clair. Parce que lorsque les journaleux parlent de "50 Shades of Grey" comme étant "interdit au moins de 17 ans aux USA", l'air de dire que c'est une première ou un fait rare... bah il n'en est rien ! À force d'entendre ça, j'ai même fini par croire que le film était NC-17, mais le fait est qu'il n'est que R. "Mais Seb ça veut dire quoi ?" R mon p'tit bonhomme, ça veut dire que le film est interdit aux moins de 17 ans... non accompagnés d'un adulte ! En clair, si tu as 13, 14, 15 ou 16 ans, tu peux tout à fait aller voir le film si tu es avec quelqu'un de 17 ans. NC-17 est par contre une interdiction totale aux moins de 17 ans. Et vous savez quoi ? Ces films ne sortent généralement qu'en DVD/Blu Ray, car c'est suicidaire que de sortir ce genre de films, financièrement parlant (exploitation limitée oblige, quasi-absence de promo, etc.). D'où les fameux "unrated" lors de la sortie vidéo (parfois, le unrated n'est que R, et la sortie salle était PG-13, mais là n'est pas la question).

Bon, maintenant que nous avons établi le fait que le journaleux Français/Belge était con, voyons ce que ça veut dire chez nous. Ah bah oui : rien ! Entre 80 et 90 % des films R aux USA sont juste interdits aux moins de 12 ans chez nous. Il suffit que le mot "fuck" soit répété trop souvent, ou que l'on voit un bout de sein pour que nos amis du MPAA pètent un câble au pays de l'Oncle Sam (voyez l'excellent documentaire "This Film is Not Yet Rated"). Chez nous, c'est plus soft, et "50 Shades of Grey" a été classé interdit au moins de 12 ans. Sachez que "Le Retour du Roi" de Peter Jackson a failli écoper d'un R Rated, et que celui-ci a été contourné par un changement numérique : du sang (rouge) devenu noir. Tout simplement.

Les pendules remises à l'heure, je reviens un moment sur le film (d'ailleurs, ce fait avait été annoncé avant la sortie du film) : sur les deux très longues heures que dure le métrage, il n'y a que 20 minutes de "sexe". Et la version que j'ai vue est la fameuse "unrated" ! Ajoutez à cela le fait que "50 Shades of Grey", le roman, est l'une des histoires les plus mal écrites et les plus connes que j'ai eu le malheur de subir dans ma vie (par petits bouts, je vous rassure, je ne me suis pas tapé tout le bouzin), et qu'il en va forcément de même pour le film, "réalisé" venant remplacer "écrit". Mais si l'on ne se base que sur le roman, à partir de ça, n'aurait-il pas été plus simple d'en ignorer l'existence ? Hélas, même ceux qui sont d'accord avec moi ont payé un ticket de cinéma pour le découvrir en salle. Finançant ainsi ses deux suites qui sortiront en 2017 et 2018. Bravo les gars.

Vous voulez du sulfureux ? Vous voulez de la bite, des vagins, et en prime un putain de scénario et une putain de mise en scène ? Il y a un mec qui s'appelle Paul Verhoeven. Il l'a fait plusieurs fois. Mais là, voyez-vous, il est tricard à Hollywood, et on remake ses chefs-d'œuvre pour en faire de la merde que même des porcs ne voudraient pas. Ouais, Hollywood préfère ce genre de film. Et vous savez pourquoi ? Tout simplement parce que vous payez pour. Voilà pourquoi.

*drop the mic*
*leave the stage*
*audience stunned*

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