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L'instant ciné

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20 février 2016

JOURNAL D'UN VAMPIRE EN PYJAMA de Mathias Malzieu

71Ua-c2jguLDe l'imaginaire à la réalité

Début décembre, je me suis retrouvé à l'hôpital. Rien de très grave, juste une pierre au rein. Mais je ne précisais pas les raisons m'ayant envoyé passer deux nuits dans un lit d'hôpital. J'ai alors tweeté à Mathias Malzieu que je me sentais un peu Tom Cloudman, en référence au héros d'un de ses précédents romans, 'Métamorphose en bord de ciel' (je ne cesserai jamais de dire ô combien ce titre est merveilleusement beau, mon préféré de l'auteur avec 'Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi'). Mathias m'a alors répondu, me souhaitant courage et bon rétablissement. Un mois plus tard, j'apprenais de quoi parlait son nouvel ouvrage, 'Journal d'un vampire en pyjama'. Et je me suis senti un peu bête.

Je démarrais mon billet sur son dernier roman (le génial 'Le plus petit baisé jamais recensé') par cette phrase : "Faites remarcher vos machines à rêves ! Le Malzieu nouveau est arrivé !" Au-delà du roman, je parlais surtout de mon amour pour cet artiste, que ce soit sur la scène musicale ou littéraire. Mais le fait est que je ne peux réutiliser cette accroche cette fois-ci. Le terme "journal" dans le titre est décisif. Ce n'est pas un roman. Ainsi, étrangement, 'Journal d'un vampire en pyjama' ne ressemble pas tant que cela à du Mathias Malzieu. Il y a son style, ses tournures de phrases, ses mots inventés, ses idées, son émerveillement… L'ADN de Mathias Malzieu est dans ce livre, il n'y a aucun doute. Et pourtant, c'est totalement différent. Pour le comprendre, il suffit d'écouter le titre 'Déguisé en moi' sur l'album de Dionysos tant il synthétise parfaitement le roman. Cette fois, c'est Mathias Malzieu. Pas une version romancée, ou sauvée de la réalité par l'imaginaire. Non, c'est Mathias Malzieu, le vrai. Le petit chanteur de poche (c'est comme ça que je l'appelle quand je me parle à moi-même) qui, tel Tom Hématome Cloudman, voit sa réalité basculée en apprenant qu'il souffre d'une maladie rare.

'Journal d'un vampire en pyjama" ne s'apparente à aucun autre de ses livres. Quoique… Si dans 'Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi', l'histoire vraie de la mort de sa mère, l'imaginaire venait réconforter un moment dur, comme pour sauver la réalité, 'La mécanique du cœur' et 'Métamorphose en bord de ciel', avaient pour eux l'imaginaire rattrapé par la réalité, comme une sorte de rappel : je me plais à m'inventer, et me réinventer, mais je n'en oublie pas pour autant que tout ne reste que fantaisie – rendant de ce fait la réalité encore plus dure et cruelle. 'Le plus petit baiser jamais recensé' faisait pareil, mais opérait un léger changement en revenant à la formule du premier roman, poussant cette fois-ci le curseur au maximum. Malzieu parle de lui, de choses très personnelles, mais en parvenant à créer une sorte de distance de manière à ce que ce qu'il écrit puisse ne ressembler à rien d'autre qu'une histoire complètement inventée à contrario du décès de sa mère. En somme, l'imaginaire dont je ne cesse de parler est une part importante dans l'œuvre de Mathias Malzieu (écoutez '45 tours', c'est une de mes chansons préférées du groupe, et l'idée, aussi simple soit-elle, est tout bonnement brillante de beauté). Il est, et à toujours été, une manière pour Malzieu de dompter la réalité, sans forcément l'effacer, ou la nier. Non ; seulement essayer de trouver du beau dans du moche. Dans 'Journal d'un vampire en pyjama', comme 'La mécanique' et 'Métamorphose', c'est la réalité qui vient de frapper l'imaginaire. Et cette réalité est dure et cruelle.

'Journal d'un vampire en pyjama' se passe de tout imaginaire. Certes, il y a Dame Oclès qui prend corps pour accompagner Malzieu, comme Giant Jack l'avait fait avant elle, mais elle ne reste qu'une voix dans sa tête faisant son apparition dans les moments de doute ou de peur là où Jack le géant était réel. Ici, l'histoire est racontée telle qu'elle s'est passée (il y a déjà tellement de rebondissements que cela pourrait faire un épisode de 'House, MD' avec ce patient qui semble aller mieux pour en fait terminer encore plus mal). 'Journal d'un vampire en pyjama', c'est comme écouter 'Neige' sur plus de 200 pages. Mathias Malzieu se livre comme jamais. On sourit, on rit, on est ému. Comme dit précédemment, c'est du Malzieu, mais c'est aussi infiniment différent.

Le titre 'Déguisé en moi', ainsi que le roman, laisse entrevoir quelque chose de nouveau. Un Mathias Malzieu à nu, plus frontal. Comme le reste de l'album d'ailleurs (excellent 'Vampire en pyjama', probablement l'un des meilleurs albums du groupe, peut-être le meilleur (?), plus dénudé lui aussi, plus acoustique). Peut-être est-ce juste une impression, par rapport à l'histoire qui nous est contée, et que tout reviendra à la normale sur les prochaines œuvres, retrouvant la folie douce et l'imaginaire débridé de Malzieu. Quel que soit le futur, les deux options me plaisent. J'ai maintenant hâte de découvrir ces chansons sur scène, et penser : "j'ai juste pissé un petit caillou de 4 millimètres. Mathias Malzieu, lui, a tout liquidé pour changer de groupe sanguin."

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12 juillet 2015

JURASSIC WORLD de Colin Trevorrow

JuraWorldJusqu'où peut aller la suspension d'incrédulité ? Lorsqu'en 1993, Steven Spielberg nous conviait dans un parc à dinosaures, nous y croyions. Pourquoi alors, en 2015, cela semble-t-il rédhibitoire ? Pensez-y : 22 ans plus tôt, avant qu'il n'ouvre ses portes, le parc jurassique a causé un grand nombre de morts, et créé un trauma permanent chez ses survivants. Alors comment pourrions-nous, dans cette optique-là, penser à rouvrir ce parc, et pire, nous y rendre en connaissance de cause ? Le pire là-dedans étant probablement l'équipe du film elle-même admettant en interview qu'il n'y a aucune chance qu'ils y mettent les pieds. Ce constat est terrifiant, car eux-mêmes ne croient pas en ce qu'ils racontent.
Bref, le postulat de départ de "Jurassic World" est une improbabilité absolue. Mais peut-on y croire tout de même ? Car si l'on s'efforce d'oublier ce "détail", que reste-t-il au film à nous offrir ? À Colin Trevorrow alors de jouer de cette suspension d'incrédulité pour nous le faire oublier.
Oui mais voilà : "Jurassic World" se vautre dans des clins d'œil incessants. Une manière d'accepter son héritage ? J'en doute. Lorsque, après à peine 10 minutes de film, l'un des personnages porte un t-shirt "Jurassic Park", se faisant pointer du doigt l'horreur qui s'y est déroulée 22 ans plus tôt, celui-ci réplique : "the first park was legit." Je ne vais pas vous retranscrire le reste du dialogue, mais celui-ci continue sur sa lancée pour être un aveu complet de l'incapacité totale que représente ce film à être ce qu'a pu être celui de Spielberg. Et c'est là l'un des plus gros problèmes du métrage : celui-ci passe son temps à nous rappeler que l'œuvre de Steven Spielberg est grande. Lui n'essaie que de marcher sur ses pas. Sans jamais y parvenir.

Cela fait-il de "Jurassic World" un mauvais film pour autant ? Peut-être pas. Car durant sa première heure, il reste un divertissement assez solide et remplissant son job, même s'il est parsemé d'idées à la limite du ridicule. Outre le postulat de départ, nous avons donc également des vélociraptors "domptés", et, cerise sur le gâteau, un tout nouveau dinosaure, hybride celui-ci : l'Indominus Rex. Soit une idée tout droit sortie du génialement nul "Peur bleue" de Renny Harlin (qui lui, au moins, assumait entièrement sa connerie). Et malgré tout, malgré ses personnages stéréotypes sans âme, il n'y a aucune forme de déplaisir face au film. Certes, l'œuvre ne fera pas date, mais il semble remplir son contrat, nous faisant attendre que les choses tournent mal. Ce qui, évidemment, se produit. Et l'Indominus Rex s'échappe, prêt à croquer du dinosaure comme de l'humain...

Il y a eu une indulgence assez hallucinante face à "Jurassic World". Beaucoup de critiques pointaient du doigt l'abondance de défauts sans jamais vraiment vouloir lui en tenir rigueur. Alors à quoi cela tient-il exactement ? À cette nostalgie nous faisant fermer les yeux trop facilement pour une/des raison(s) stupide(s) ? (Aaah c'est le thème de John Williams ! Eh ! Ce sont les portes du premier film ! Ouah, les Jeeps !) Soit d'autres aveux d'échec de la part de Trevorrow.
J'aurais pu comprendre, voire même pardonner cette indulgence face au film. J'aurais pu. Mais ça, c'était jusqu'à sa dernière demi-heure catastrophique(ment conne) et composée de non-sens absolus.

Reprenons un peu plus tôt : nous ne craignons jamais pour la vie des protagonistes principaux (c'est déjà un problème en soi). Ceux-ci survivront jusqu'à la fin, c'est un fait, une évidence, tandis que les personnages secondaires et figurants sont pris dans un jeu de massacre qui serait à la limite du malsain si ça n'était pas ridicule (heureusement qu'ils ont pensé à installer un système pour neutraliser les dinosaures en cas de problème, ç'aurait été bête sinon). Mais lorsqu'il s'agit d'en finir une bonne fois pour toutes, on enfonce le clou, et le concept devient alors très simple : il s'agit du petit poisson se faisant manger par un plus gros, lui-même se faisant ainsi manger par un plus gros que lui. Et ainsi de suite. Trevorrow nous la refait, à la dinosaure. Comment se débarrasser de l'Indominus ? Appelons le T-Rex pardi ! Et vous savez quoi ? Un Raptor dompté peut, lui aussi, venir se joindre à la fête et aider le T-Rex. Quoi ?! Oui, vous avez bien lu. Et je m'en contrefous de spoiler. Vous ne m'en voudriez pas de le faire avec "Peur bleue", alors son remake qui se prend au sérieux a droit au même traitement.
Après tout, il faut voir le T-Rex s'en aller après sa victoire, comme si lui aussi avait été dressé, et ne voulait pas bouffer de l'humain (qui, au lieu de profiter de la baston pour s'éclipser, reste dans un coin pour observer...), ou encore le Raptor (qui est ami avec le T-Rex aussi, j'imagine, puisqu'il n'est pas non plus en danger) échanger un regard avec son dompteur/BFF avant de partir, à son tour, le plus tranquillement du monde.

J'ai voulu y croire. J'ai vraiment voulu. Pendant une heure, j'ai même pensé que ça pouvait marcher, et ce malgré le manque d'épaisseur évident des personnages ; c'était possible, ayant été grandement surpris par Chris Pratt (éternel Andy Dwyer à mes yeux, qui, ici, est convaincant dans un rôle bien plus sérieux – dommage que ce soit l'écriture qui soit conne cette fois). Mais entre Bryce Dallas Howard (que j'adore mais qui ferait bien de mieux choisir ses rôles), championne de course à pied en talons, des mômes qui ne servent à rien sinon faire une nouvelle affiliation à Spielberg, et l'incapacité de Colin Trevorrow à donner de l'ampleur à son œuvre (reprochez ce que vous voulez au "Godzilla" de Gareth Edwards, mais lui, au moins, savait comment mettre l'eau à la bouche lorsqu'il s'agissait de présenter ses monstres, et les dévoiler au public), "Jurassic World" sombre. Et si sa première heure ne donnait pas l'impression d'assister à un mauvais film (sans pour autant laisser présager un bon), sa seconde le condamne : "Jurassic World" est inutile.

"The first park was legit."
Tout est dit après à peine 10 minutes de film. Mais ne vous en faites pas : le film ouvre une immense porte sur une suite. Et son succès au box office fait que ça continuera, encore et encore, jusqu'à la lassitude d'un public qui semble ne plus trop en demander. "C'est divertissant, c'est sympa" nous disent-ils. Comme si cela était vraiment suffisant. Comment prétendre aimer l'œuvre de Steven Spielberg pour, ensuite, se contenter de cela ? Ça n'a aucun sens, mais après tout, le film en lui-même n'en a pas. Alors à quoi bon lutter ?
Une chance pour lui, "Jurassic World" est suivi par "Terminator Genisys" qui semble reprendre le concept d'enculer droit dans l'oreille une œuvre culte avec encore moins de délicatesse. Un film en chasse un autre... Et comme l'horrible remake de "RoboCop" est déjà oublié pendant que l'original reste intact 28 ans plus tard, nous savons que "Jurassic Park" sera toujours là dans 20 ans. "Jurassic World", lui, aura disparu. La nature reprend son droit.

"These people. They never learn." Une autre réplique du film représentant exactement ce que l'on pense. Triste constat.

29 avril 2015

50 SHADES OF GREY de Sam Taylor-Johnson

fifty_shades_of_grey_ver5_xlgBon alors là, je ne vais pas vous mentir : il est extrêmement difficile d'écrire une critique sur le film (si on peut appeler ça ainsi) "50 Shades of Grey". Et pourtant ! En toute logique, les films offrant le plus de facilité pour en écrire la critique sont les plus mauvais, et celui de Sam Taylor-Johnson était donc le parfait candidat. D'ailleurs, je le rêvais comme étant mon nouveau "Twilight" au point de m'être dit que j'allais définitivement quitter la scène de la review-video-youtube-anus-ananas-pastèque avec ce film. Comme les deux derniers "Twilight" m'avaient offert la possibilité de faire un show complet (15 et 18 minutes, quand même !), je pensais pouvoir réitérer la chose. Imaginez un peu : trois films, trois purges, trois moments de bonheur absolu qui allaient me régaler, et me permettraient de vous régaler à mon tour. Le chant du cygne, le baroud d'honneur du critique raccrochant ses gants qu'il remplacera par la plume (t'sais, parce que j'suis auteur, et que romans, et tout ça quoi). Et après tout, cela ferait parfaitement sens : ce film n'est-il pas l'adaptation du roman qui est lui-même une adaptation d'une fan fiction érotique autour de l'univers de "Twilight" ? (Oh bon sang, ça en dit long sur l'auteur de ce machin, et sa vie sexuelle !)
Hélas, et même si j'ai bien ri devant cet étron filmique, il n'y a rien à dire sur "50 Shades of Grey". Si vous avez le vertige (blague incoming), évitez -le tant il est vide ! Alors que faire ? Se dire que j'ai perdu 2h08 (deux putain d'heures et huit putain de minutes quoi !) pour que dalle ? Eh bien non ! Au lieu de vous expliquer pourquoi ce film est une daube (et le roman dont il est adapté par la même occasion), je vais vous raconter le film que j'ai vu. On y gagnera tous, croyez-moi. Voici donc venir "50 Shades of Alternate Dicks And Whiped Pussies" :

Bon alors, tout commence quand une fille dont on n'a pas compris l'intérêt dans l'intrigue est malade et demande à sa colocataire de faire une interview à sa place car visiblement, la fille en question n'a pas d'amis ni de collègues plus compétents pour s'en occuper. Entre deux mordillages de lèvres, la petite (et un peu débile) Anastacia débarque dans les bureaux de Grey Enterprises pour papoter avec le beau grand ténébreux Christian Grey (tu sais, celui-là qui prête son nom au titre, parce que YOLO). Mais d'abord, en passant la porte, la petite Ana ne sachant pas mettre un pied devant l'autre se vautre comme une grosse merde. À ce moment-là, on regarde nos montres pour découvrir que ça ne fait que 5 minutes que tout à commencé, et ça n'a déjà aucun sens.
Là, le gars, avec son œil vitreux et mort, lui dit qu'il n'a que dix minutes à lui consacrer pour que, moins de trois minutes plus tard, sa secrétaire vienne les interrompre, car il a un rendez-vous. Soit il y a eu une ellipse, soit le temps ne s'écoule pas de la même manière quand on aime les chevaux (on y reviendra). De toute façon, on ne va pas s'en plaindre, chaque ligne de dialogue est plus naze que la précédente, et il n'y a aucune crédibilité dans le moment séduction-romantico-coquinou entre les deux protagonistes principaux. En même temps, Ana est aussi sexy qu'un lampadaire, alors forcément…
Suite à cela, on réalise que ça fait un quart d'heure que la meuf se mordille la lèvre sans cesse, et on a un peu envie de lui filer un sandwich, car elle a visiblement faim. Quoi qu'il en soit, Cricri, comme par hasard, débarque au magasin où Ana travaille. Il lui achète de la corde et autres pinces parce que SM/bondage/clin d'œil, et pour compléter l'interview qui a été faite par mail, du coup on se demande pourquoi elle s'est fait chier à faire le trajet, il propose une séance photo. Là, le photographe lui demande de sourire, et le gars ne lâche pas un sourire. On appelle ça la complexité masculine. Moi, je dis respect, parce que mine de rien, on dresse le portrait de Cricri en une petite scène, car au fond, "50 Shades of Grey", c'est un drame psychologique… A-HA ! Putain, personne ne va me croire ! En réalité, c'est juste que Jamie Dornan fait de son mieux, entre la nullité de ce qu'on lui donne à jouer, et son manque évident de talent.

Bon, après ça, Cricri se la joue Superman en sauvant Ana d'un vélo fou qui roulait trop vite. J'en avais le cœur qui palpitait, et je me suis dit que créer un antagoniste à partir d'un vélo était une idée de génie. J'ai donc été déçu de ne jamais revoir ce vélo qui n'aura finalement eu d'utilité qu'à envoyer Ana et Cricri boire un verre pour que monsieur se la joue grand seigneur et l'envoie chier comme la grosse truie qu'elle est. Du coup, Ana va se beurrer la gueule dans un bar pour téléphoner à Cricri et lui dire que c'est qu'un gros troufion. Il est choqué parce qu'elle a bu, et va la récupérer pour lui sauver la vie de l'alcool. Après le vélo, je me suis dit qu'on enchaînait trop vite les antagonistes, et je ne me suis pas laissé avoir. Pas bête le Seb !
Enfin bref, voilà donc que Cricri se la joue père la morale : "c'est pas bien de boire, t'as été malade, t'as vomi, c'est sale, beurk". Nous sommes face au meilleur film du monde tant celui-ci brasse nombre de sujets ! Cricri en profite pour réaliser la tension sexuelle qu'il y a entre eux (nous, on cherche toujours), et lui dit qu'il aimerait lui mordre sa lèvre. Elle dit qu'elle aussi. Ce qui est drôle, puisqu'elle n'arrête pas depuis le début du film. Romantique oblige, Cricri lui lâche un coquinou "I don't make love. I fuck. Hard." Avant de lui présenter sa "salle de jeu". Après 38 putain de super longues minutes. Extrait :
- Oh, Christian, tu as une cravache. Tu fais du cheval ?
- Nope. C'est pour ton cul.
- Oh !
Certes, je paraphrase, mais l'idée globale de la scène est là.

Mais tout cela rend notre petite Ana confuse, car voyez-vous, elle est vierge. Cricri, lui, est choqué de l'apprendre : "quoi ? Comment ? Tu n'es qu'une salope, comment oses-tu ?" Résultat, Ana se mordille la lèvre. (Véridique. À ce stade, je préfère être clair : à chaque fois que je parle de lèvre mordillée, ce n'est pas une blague. D'ailleurs, c'est généralement un gros plan sur sa bouche sous forme de teasing pour une éventuelle petite pipe… qui ne viendra jamais.)
Nous voici donc à 42 minutes de film, et ENFIN le truc promis arrive : du sesque ! Du sesque entre adultes consentants. À nous d'imaginer les gloussements dans la salle. Après cette séquence boobs and ass (et rien d'autre !), nous découvrons que Cricri, après avoir "fucké hard", il joue du piano. On appelle ça un artiste, un vrai. Ana va le rejoindre, et ils recommencent un peu pour offrir ainsi 8 minutes de quasi-sexe. Quasi, parce que ça se tourne beaucoup autour du fion sans jamais vraiment y aller. Un épisode de "Game of Thrones" est plus hot, pour tout vous dire. Et comme nous retournons dans notre ennui mortel où Dakota Johnson et Jamie Dornan jouent mal ce qu'ils ont à jouer (c'est-à-dire rien), j'en profite pour proposer un petit interlude proposant un spin-off : "50 Shades of Grey's Anatomy", l'histoire de Cricri qui fouette le corps sans vie de Patrick Dempsey.
Merci de votre compréhension.

Retour au film : Cricri veut ramener Ana chez elle, et l'emmène donc dans son garage où nous avons droit au gros cliché à la con du "j'entre, je vois 17 voitures, je demande laquelle est la tienne" : A-HA ! TOUTES, GROSSE PUTE ! lui répond-il calmement. Ensuite Cricri va passer plus de temps à parler de son contrat qu'à fucker hard. D'ailleurs, à force d'en parler, je commence à soupçonner qu'il fuck hard son contrat quand Ana n'est pas là. D'ailleurs, Ana pas là ? Ce n'est pas un problème ! Nous sommes à mi-parcours, et Cricri en a marre d'attendre qu'elle signe ce foutu contrat pour commencer à lui foutre des pinces à linge dans la chatte, du coup, il entre par effraction chez elle. Elle a un peu peur (elle n'arrête pas de sursauter quand il apparaît, je trouve que ça en dit long, tant sur Ana que sur E.L. James, la connasse qui a commis le "roman"), mais YOLO², elle va quand même baiser avec lui, et là, CE GROS COCHON ! Qu'est-ce qu'il fait ? Il lui met un glaçon dans le nombril ! Sans doute une tentative d'hommage à "Hot Shot!", je ne vois que ça.
Bon, vous l'aurez compris, cette relation est très saine (hum), mais il reste une seconde moitié de film, ça peut encore dégénérer. Donc là, ça va causer contrat, et nous apprenons avec tristesse qu'Ana est contre le "fisting anal". À quoi bon vivre dans ce cas, je vous le demande ? Il en va d'ailleurs de même pour le "fisting vaginal". Il est hors de question pour elle de se prendre un poing entier dans un orifice. En bref, elle ne fera pas carrière dans le porno. Là, on se dit "crotte alors" (parce qu'on est poli) lorsqu'elle dit à nouveau non pour les pinces vaginales. J'avoue avoir un pincement (ba dum tssh) au cœur pour Cricri, car il ne lui reste visiblement plus grand-chose sur sa liste de cochoncetés à faire avec sa belle.
"What is 'butt plugs'?" est sans doute la réplique qui m'aura le plus fait rire puisque celle-ci m'a rappelé une anecdote que je m'en vais vous conter (c'est toujours mieux que le film) : j'étais à un concert avec un pote, et nous parlions de plug anal depuis facilement 5 minutes… quand nous avons réalisé qu'un môme de 8-9 ans nous écoutait. Voilà, c'était "50 Shades of My Life During Gigs". Merci.

Bon, avec tout ça, le contrat n'est toujours pas signé, car Ana est un peu tatillonne, et Cricri, toujours en grand romantique, lui lâche un poétique "I'd like to fuck you in the middle of next week." BOOM ! Contrat même pas encore signé, mais on s'en cogne la bite dans un coin de meuble, il n'a pas de temps à perdre le Cricri ! À lui d'enchaîner avec un malin "je vais retirer ta robe et découvrir avec plaisir que tu es nue en dessous". Putain le con ! Comment il a deviné que nous étions nus sous nos vêtements ? Génie ! Et comme nous sommes dans un grand moment de cinéma/littérature, à Cricri d'ajouter un subtil "je vais te baiser sur la table de la salle à manger" qui fait se mordiller la lèvre à Ana. À ce stade, il est temps de lancer un drinking game, non ?
Bon, ça baise peut-être pas, mais cette façon qu'ils ont de se tourner autour du cul donne lieu à de jolis moments. "Si tu roules des yeux, je vais te donner la fessée" dit-il. T'es gentil Christian, mais là, on est en plein débat pour la faire interdire la fessée, alors CALM THE FUCK DOWN, OKAY ?

Bon, nous sommes donc à 1h24 de film, et le contrat n'a toujours pas été signé, créant ainsi le suspens le plus insoutenable depuis la création du cinéma. Mais on s'en cogne, Cricri veut quand même que la petite Ana vienne faire un tour dans sa "salle de jeu" (ben alors, on respecte plus les règles ?) pour un test, et la première chose que cette gourdasse fera une fois entrée sera… de se mordiller la lèvre ! Nous sommes tous bourrés à ce stade du film.
Il est donc temps pour Cricri de s'amuser avec ses jouets, et le voilà qui cravache sévère la petite Ana. Je vous l'avais dit : c'est un amateur de cheval ! Après les seins et le fessier, il lui cravache aussi la chatte. Là, j'avoue avoir ri comme un môme à qui on aurait dit "zizi". Et j'en suis assez fier, c'est mon côté infantile j'imagine.
Passée cette courte séquence amusante (mais rien de sulfureux, n'allez pas croire), la "réalisatrice" s'est dit que le film était un peu long, et que certains spectateurs pourraient avoir besoin d'une pause pipi, du coup, elle enchaîne tout un tas de scène sans intérêt (qui a dit "comme depuis le début" ?), dont une réunion de famille. Ils sont à table. Voilà voilà. Ana mangera ensuite un Gaspacho. Ça n'a l'air de rien comme ça, mais s'ils l'ont mis dans le film, c'est que c'est utile. Donc je vous donne l'information.
Quoi qu'il en soit, Cricri n'est pas content d'Ana à qui il vient de lui présenter sa famille, et elle roule des yeux. Donc fessée ! On apprend par la suite que sa mère était une pute accro au crack, et qu'elle est morte quand il avait 4 ans. Ça ne sert à rien, mais je voulais quand même le signaler puisque ça explique pourquoi il se la joue père la morale.

Bon, là, y a Ana qui se casse seule pour voir sa famille (c'est là que prend place l'histoire du Gaspacho), et Cricri débarque non-invité alors même qu'il n'est pas supposé connaître l'endroit exact où elle est. C'est un gros stalker, mais Ana s'en cravache la chatte, alors je dis respect mec ! Là, Cricri et Ana s'envoient en l'air. Littéralement. Plus tôt dans le film, c'était en hélicoptère, maintenant, c'est en avion. MANGE TA MÉTAPHORE DE LA MORT MON GARS !
Après 1h45, nous attendons toujours de découvrir le fameux film "ultra sulfureux" dont on a tous entendu parler. Pour palier, même si on ne verra rien, quand Cricri dénoue sa cravate, tu sais que ça va chier ! Et là, évidemment, il dénoue sa cravate. Du coup, il invite Ana dans sa "salle de jeu". P'tit coquin va. Et il sort le fouet. GROS COQUIN. Et elle est attachée. OH OH OH ! Les yeux bandés, et tout quoi ! YES ! LE FOUET ! LE FOUET ! LE FOUET ! Bon, d'accord, c'est super décevant, mais la séquence est suivie par une énième discussion sur le fameux contrat. Et vous vous souvenez quand je supposais que Cricri baisait son contrat lorsque Ana n'était pas dans les parages ? Eh bien j'avais raison : "fuck the contract" comme il le dit lui-même. J'avais raison d'avoir supposé que toute l'histoire tournait autour de ce fameux bout de papier. J'avais tort pour le vélo, mais là, j'avais tout bon : il la trompe avec le contrat ! Du coup, ça s'engueule un peu. Et là, Christian est tout retourné, et il dit à sa bien aimée Ana "I am fifty shades of fucked up". J'avais envie de lui proposer un joyeux "go home Christian, you're drunk" car ce n'est pas le titre du film avant de me souvenir qu'il était contre l'alcool. Comment, dans ce cas, expliquer une telle erreur ? Peut-être est-il tout simplement stupide ? Va savoir. Sans compter que la réplique ne veut rien dire, mais nous ne sommes plus à cela près, n'est-ce pas ?
À Christian d'abandonner le fouet pour lui mettre des coups de ceinture maintenant qu'Ana est décidée à tester le fameux contrat avant de le signer. Et elle pleure. AMBIANCE ! Il lui aura fallu plus d'1h50 pour tenter le SM, et 6 coups de ceinture plus tard (à sa demande !), elle réalise… que ça fait mal. Putain, mais c'est pas conne qu'elle est, y a plus de mot à son niveau pour la décrire.

Ana n'est pas contente, elle refuse de signer le contrat (l'amour du papier triomphera toujours), décide de rendre à Cricri son ordinateur (parce que oui, il lui offre des cadeaux), et lui rend les clés de la voiture qu'il lui a offerte en demandant à récupérer son ancienne. Pas de bol, connasse, il l'a déjà vendue ! Elle veut l'argent. "Je t'enverrai un chèque", dit-il, réalisant un hommage évident au "envoie-moi un fax" de George Abitbol.
Il y a rupture, et on a ensuite droit à des flash-back de trucs qu'on a vus il y a une demi-heure (au cas où la pause pipi se serait éternisée parce qu'on était occupé à brouter le minou de bobonne dans les chiottes du cinéma), et on réalise qu'à la fin du film, nous sommes revenus au point de départ. La seule différence étant qu'Ana n'est plus vierge. WHAT A MOVIE ! Chacun reprend sa vie de son côté, quand soudain, Cricri, le regard toujours aussi vitreux, se lève pendant une réunion. Et là… THE END.
Mais… ? Oui. Le film se termine réellement comme ça. Même pas une dernière scène hautement teubé me permettant un dernier commentaire moqueur. Non, le film nous ayant lâché en court de route, les dernières 40 minutes ne nous offrant plus rien de vraiment palpitant. Et au milieu de tout ça, ils n'ont pas adapté la scène de la soirée où Cricri demande à Ana de se trimbaler des boules dans la chatte et le cul. Ou bien encore les coups de tampon usagé en guise de fouet. Déception, j'écris ton nom.

Bon, et si on devenait sérieux l'espace d'un instant ? Les fameuses scènes sulfureuses n'ont rien de sulfureux. Des seins et des fesses, on en a vu pléthore au cinéma. Les scènes de baise sont donc majoritairement filmées de dos, ainsi nous ne voyons qu'un cul en mouvement. Encore une fois, ce genre de chose a été vu un nombre incalculable de fois. Mais est-ce étonnant ?
J'ai entendu et lu tellement n'importe quoi durant la promotion du film qu'il me semble important de remettre les choses au clair. Parce que lorsque les journaleux parlent de "50 Shades of Grey" comme étant "interdit au moins de 17 ans aux USA", l'air de dire que c'est une première ou un fait rare... bah il n'en est rien ! À force d'entendre ça, j'ai même fini par croire que le film était NC-17, mais le fait est qu'il n'est que R. "Mais Seb ça veut dire quoi ?" R mon p'tit bonhomme, ça veut dire que le film est interdit aux moins de 17 ans... non accompagnés d'un adulte ! En clair, si tu as 13, 14, 15 ou 16 ans, tu peux tout à fait aller voir le film si tu es avec quelqu'un de 17 ans. NC-17 est par contre une interdiction totale aux moins de 17 ans. Et vous savez quoi ? Ces films ne sortent généralement qu'en DVD/Blu Ray, car c'est suicidaire que de sortir ce genre de films, financièrement parlant (exploitation limitée oblige, quasi-absence de promo, etc.). D'où les fameux "unrated" lors de la sortie vidéo (parfois, le unrated n'est que R, et la sortie salle était PG-13, mais là n'est pas la question).

Bon, maintenant que nous avons établi le fait que le journaleux Français/Belge était con, voyons ce que ça veut dire chez nous. Ah bah oui : rien ! Entre 80 et 90 % des films R aux USA sont juste interdits aux moins de 12 ans chez nous. Il suffit que le mot "fuck" soit répété trop souvent, ou que l'on voit un bout de sein pour que nos amis du MPAA pètent un câble au pays de l'Oncle Sam (voyez l'excellent documentaire "This Film is Not Yet Rated"). Chez nous, c'est plus soft, et "50 Shades of Grey" a été classé interdit au moins de 12 ans. Sachez que "Le Retour du Roi" de Peter Jackson a failli écoper d'un R Rated, et que celui-ci a été contourné par un changement numérique : du sang (rouge) devenu noir. Tout simplement.

Les pendules remises à l'heure, je reviens un moment sur le film (d'ailleurs, ce fait avait été annoncé avant la sortie du film) : sur les deux très longues heures que dure le métrage, il n'y a que 20 minutes de "sexe". Et la version que j'ai vue est la fameuse "unrated" ! Ajoutez à cela le fait que "50 Shades of Grey", le roman, est l'une des histoires les plus mal écrites et les plus connes que j'ai eu le malheur de subir dans ma vie (par petits bouts, je vous rassure, je ne me suis pas tapé tout le bouzin), et qu'il en va forcément de même pour le film, "réalisé" venant remplacer "écrit". Mais si l'on ne se base que sur le roman, à partir de ça, n'aurait-il pas été plus simple d'en ignorer l'existence ? Hélas, même ceux qui sont d'accord avec moi ont payé un ticket de cinéma pour le découvrir en salle. Finançant ainsi ses deux suites qui sortiront en 2017 et 2018. Bravo les gars.

Vous voulez du sulfureux ? Vous voulez de la bite, des vagins, et en prime un putain de scénario et une putain de mise en scène ? Il y a un mec qui s'appelle Paul Verhoeven. Il l'a fait plusieurs fois. Mais là, voyez-vous, il est tricard à Hollywood, et on remake ses chefs-d'œuvre pour en faire de la merde que même des porcs ne voudraient pas. Ouais, Hollywood préfère ce genre de film. Et vous savez pourquoi ? Tout simplement parce que vous payez pour. Voilà pourquoi.

*drop the mic*
*leave the stage*
*audience stunned*

9 septembre 2014

THE LEFTOVERS créée par Damon Lindelof & Tom Perrotta

leftoversJ'écris des critiques. Souvent. J'écris des billets d'humeur. Moins souvent. Puis, parfois, les deux se rejoignent. C'est rare, mais ça n'arrive que lorsque je me retrouve face à quelque chose de bien spécial. Une œuvre qui, généralement, touche un point sensible de ma vie, et s'adresse à moi directement à tel point que ses qualités intrinsèques n'ont plus d'importance. L'œuvre, aussi abscons soit-elle, prend tout son sens sous mes yeux. "The Leftovers", développé par Damon Lindelof et Tom Perrotta (auteur du roman d'origine) peut se targuer d'y être parvenue.

"The Leftovers" est une série particulière. C'est une série sous forme de point d'interrogation qui ne livrera jamais sa réponse. Ce point d'interrogation pose d'innombrables questions, et en voilà un exemple : es-tu capable de regarder une série que tu ne comprends pas, et ne comprendras jamais ? Es-tu capable de lâcher prise, et te laisser emporter par une histoire qui, de premier abord, semble n'avoir ni queue ni tête ?
En fait, c'est comme si Damon Lindelof avait développé une série entière autour de la fin de "Lost", et la frustration qu'elle a suscitée chez une partie du public, et cette impossibilité d'obtenir des réponses à chacune de ses questions. Ici, Lindelof pousse l'idée à son paroxysme en faisant une série qui tournera intégralement autour d'un mystère en précisant d'entrée de jeu que jamais celui-ci ne sera expliqué. Ou comment tendre le bâton pour se faire battre, et se voir affublé d'une prétendue prétention nauséabonde. Le truc, c'est qu'il n'en est rien. Comme "Lost" avant elle, "The Leftovers" est une série qui s'avère être une forme de métaphore de la vie. Et lorsque l'on questionne son sens, à la vie, quelle réponse peut-on apporter ? Certains prétendront avoir une idée de ce qu'est le sens de la vie, mais est-ce que la vérité d'un être est celle d'un autre ? Chacun vit sa vie comme il l'entend, et il ne sera jamais possible de mettre tout le monde d'accord sur quelque chose d'aussi grand que cette question. Le sens de la vie, c'est Dieu d'une certaine manière. Le croyant, l'agnostique, l'athée. La question n'est pas de savoir qui a raison quand au fond, tout ceci ne fait aucun sens. C'est de ça dont parle "The Leftovers".

Après "Lost", c'est la deuxième fois que Damon Lindelof touche du doigt quelque chose de sensible chez moi. Je ne vais pas vous cacher que je ne comprends pas grand-chose à la série. Je n'essaie pas. Du moins, je n'essaie plus. Je me laisse emporter par la chose. Un coup j'adore, un coup je décroche. Mais il y a une forme de fascination qui se crée tout au long de la première saison. Une fascination telle qu'on se sent obligé de revenir la semaine suivante alors même que l'on sait pertinemment que l'on n'y verra pas plus clair. Il m'aura fallu dix heures de programme pou m'en rendre compte, mais ça a fini par me sauter aux yeux. "The Leftovers" me fascine tant car elle parle de ma vie. Elle parle de moi.

Que raconte la série ? 2 % de la population mondiale disparaît subitement. Trois ans plus tard, les habitants de la petite ville de Mapleton reprennent le cours de leur vie en devant faire face à cet évènement dont ils ignorent tout. Ils tentent de réajuster leur vie pour aller de l'avant, mais ce chaos absolu causé par ces disparitions inexpliquées ne fait que les faire stagner. Certains veulent des réponses, d'autres veulent oublier.
C'est là que la série rejoint ma vie. Car cette envie de compléter les choses, de pouvoir mettre un point final à une chapitre de son existence, je la connais. Et comme les personnages de la série, au fil des mois et des années, tout ne cesse de prouver que jamais je n'y aurai droit, que je n'aurai d'autre choix que d'accepter les choses telles qu'elles sont sans jamais pouvoir clore quoi que ce soit. "The Leftovers" s'adresse à ces gens, à moi. Je suis un habitant de Mapleton, cherchant à comprendre pourquoi. Pourquoi un acte certes malheureux mais toutefois innocent me contraint, depuis trois ans (comme par hasard !) à l'exclusion ? Pourquoi telle ou telle personne décide de sortir de ma vie du jour au lendemain sans jamais donner de raison ? Des questions sans réponses. Une frustration constante sur laquelle je ne vais pas m'étendre, car comme pour chaque personnage de la série, celle-ci est personnelle. Chacun vit son malheur à sa façon.

Pour faire simple, ami lecteur, si tu veux savoir comment vont les choses dans ma tête, regarde "The Leftovers" car je suis Kevin Garvey, le jeu de sourcils en moins. Je sais, c'est un joyeux bordel, et y chercher du sens ne ferait qu'empirer les choses. Il n'empêche, c'est ça ma vie, c'est mon chaos personnel. Il n'empêche qu'au milieu de tout ça, de cette frustration (celle que je vis au quotidien tout comme celle que je vis en regardant la série), d'un coup, je me sens moins seul. Il n'empêche que ces personnages parviennent à me toucher dans leur détresse silencieuse comme beaucoup ne parviendront jamais à le faire en la criant. Il n'empêche que "The Leftovers", même si ça n'a l'air d'avoir aucun sens, même si pour certains, ça pue la prétention, que c'est chiant, lourd, ou que sais-je encore… Il n'empêche que c'est beau. Et pour quiconque ayant un jour dans sa vie connu une situation telle que je l'ai décrite plus haut, tout fera sens. Comme par magie. Son seul défaut sera qu'un bon magicien ne révèle jamais ses tours. C'est pour ça que je ne vous expliquerai jamais en quoi "The Leftovers" est une si bonne série. Ou peut-être est-ce tout simplement parce que je l'ignore ? Allez savoir.

11 août 2014

GUARDIANS OF THE GALAXY de James Gunn

GuardiansoftheGalaxyDepuis "Iron Man" en 2008, il est difficile de ne pas avoir compris le fonctionnement de Marvel Studios et, de ce fait, de Kevin Feige. Du coup, dans le public, il y a trois catégories :
- La première est composée d'une horde de fanboys limite hardcore qui se refusent à la moindre critique, et considèrent les films du MCU (Marvel Cinematic Universe) comme étant le summum du genre super-héroïque.
- La deuxième est celle du hater de base. Si le nom de Feige apparaît au générique, c'est forcément de la merde. Il tortillera du cul à l'annonce d'un réalisateur qui lui plait (Shane Black, ou la débâcle Edgar Wright), mais reviendra vite dans le droit chemin à la vue du produit final, quitte à user de mauvaise foi.
- La troisième consiste à rester le plus ouvert possible. Marvel Studios est capable du meilleur (enfin, on se comprend) comme du pire. Mais pour cela, il faut rester cohérent avec ce que propose le studio depuis 6 ans maintenant, et à travers 10 films ! Non, Marvel Studios ne livrera jamais une œuvre comme "The Dark Knight" de Christopher Nolan, pour la simple et bonne (?) raison que ce n'est pas ce qui les motive.

Marvel Studios fait du divertissement, du film pop corn. En l'acceptant, on peut ainsi se retrouver face à de petits miracles tels "Captain America: The Winter Soldier". S'il n'invente rien, tant dans la forme que dans le fond, il se pose comme le film le plus intelligent du studio, osant sortir des sentiers battus. Thriller sur fond de complot comme on les aimait dans les années 70, il parvient à faire coexister les deux genres. L'œuvre n'est pas parfaite, mais elle est maîtrisée.

En fait, si je n'ai qu'un conseil à donner aux détracteurs de Marvel, c'est qu'il est grand temps d'arrêter de regarder les films du MCU. Nous en sommes au 10ème, et "Avengers: Age of Ultron" sera le 11ème (Duh !). Car ici, la chose à bien comprendre, c'est que Marvel a besoin de réalisateurs malléables pour traduire sa vision, et en aucun cas celle du réalisateur (qui peut toutefois marquer l'œuvre de sa patte, c'est le cas de "Iron Man 3", film bâtard entre du pur Shane Black et du pur Kevin Feige). D'où la débâcle Edgar Wright ! Dans cette logique, celle-ci fait sens. D'ailleurs, les spots publicitaires qui passent à la télé avant la sortie des films ne font que prouver ce fait : elles annoncent le film, suivi de "de Marvel". Jamais le nom du réalisateur. Marvel est une marque, et cette marque compte plus que le reste (sur l'affiche, lisez donc l'accroche sous le titre…). Alors peut-être devriez-vous tout simplement penser à ne plus payer de ticket. Car il y a bien une chose qui est sûre : ce n'est pas avec "Les Gardiens de la Galaxie" que les choses vont changer !

Il n'y a pas de mensonges dans la bande-annonce du film. Ce que tu y vois est ce que tu auras. James Gunn livre un space opera fun et décomplexé qui ne cherche jamais à paraître plus intelligent qu'il ne l'est. C'est là qu'il est fort le con : il crée un film parfaitement rythmé où les séquences s'enchaînent sans temps mort, les péripéties avec, et construit son équipe de manière cohérente, ce que Joss Whedon n’a pas réussi à faire avec son "Avengers". En fait, cela fait penser au "Star Trek" de JJ Abrams qui, lui aussi, était parvenu à monter l'équipe de l'Enterprise avec un naturel et une simplicité qui forcent le respect. Mais surtout, les deux réalisateurs font vivre leur équipe en symbiose. On croit en eux.

Il y a un vrai parallèle à faire avec le "Star Trek" d'Abrams : les deux films ne sont pas des chefs-d'œuvre de mise en scène, et ne prétendent jamais l'être. Ils se veulent être des films de divertissement, purement et simplement (ce qui n'est pas honteux en soi), et n'ont d'autre prétention. Des films qui n'ont pas besoin d'être intelligents (c'est le mot d'ordre aujourd'hui lorsqu'on évoque un blockbuster) pour plaire, mais qui sont pensés par des gens qui le sont suffisamment pour considérer que le spectateur l'est tout autant qu'eux. Ainsi, jamais nous ne sommes pris pour des cons (coucou "Iron Man 2"). C'est une chose importante, et même primordiale. Et ici, comme chez Abrams, cette leçon a été retenue.

Alors c'est sûr, tout n'est pas toujours du meilleur goût, que ce soit dans l'humour (qui peut parfois tomber à plat, quand il n'est pas tout simplement à côté de la plaque), et la production design qui suit ce pas, allant du formidable au regrettable. Il en va de même pour les personnages en CGI. Si Rocket et Groot sont superbes (ce qui est logique vu leur importance dans le récit), les autres apparaissent très vite moins perfectionnés, Thanos et sa courte apparition en tête (en somme, comme sa première apparition à la fin de "The Avengers", mais on imagine sans mal qu'ils vont prendre plus de temps pour s'occuper de lui par la suite, étant le méchant de "Avengers 3").

On regrettera également un background trop peu fouillé pour les personnages (seul Star Lord – formidable Chris Pratt ("Parks and Recreation") dont le choix pouvait étonner, mais fait sens lorsque l'on voit le film – est développé et connaît une véritablement évolution), et un méchant, Ronan, assez raté.
On regrettera enfin le manque de confiance de James Gunn envers ses personnages, son récit, et peut-être aussi lui-même. Le réalisateur se sent obligé de faire répéter à ses Gardiens qu'ils sont amis, comme pour bien appuyer le trait, alors que nous n'avions pas besoin de cela. Cette amitié passe à l'écran, par l'alchimie des acteurs (oui, même entre un acteur et un personnage en CGI !), et le plaisir qu'ils prennent à incarner ces personnages.

Mais malgré toutes ces petites choses, ça marche. La sauce prend, et le film de Gunn s'avère jouissif au possible. On s'attache aux personnages, et on en redemande ! Et le plus amusant dans tout ça, c'est probablement le nom qu'attribuent les détracteurs du film au groupe. Ils deviennent "Les débiles de la Galaxie". Le problème est que cette attaque ne peut pas en être une puisque, en effet, c'est bel et bien de ça dont il s'agit. Une bande de crétins qui sauve le monde, et l'univers. C'est ce qu'on est venu voir, et c'est ce qu'on a eu.

P.-S. Comme à son habitude, Marvel Studios livre une scène post-générique (communément appelée "stinger"). Cette fois-ci, même si elle ne déroge pas à la règle (c'est totalement inintéressant, n'allez pas croire le contraire), elle s'avère être utile. Car ce stinger nous rappelle qu'il faut sérieusement que les gens envisagent de réviser leurs classiques. En effet, j'étais le seul dans la salle à avoir la référence. J'ai eu mal à ma culture cinématographique. Il faut réhabiliter ce personnage (et le film qui lui a été consacré) au plus vite !

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9 août 2014

THE EXPENDABLES 3 de Patrick Hughes

expendables_three_ver18_xlgConnaissez-vous l'histoire de Sylvester Stallone qui, starifiée, commence à faire n'importe quoi, et enchaîne les bouses irregardables et indéfendables, même aux yeux de ses fans les plus psychotiques (oui, je parle – entre autres – de toi "Arrête ou ma mère va tirer !") ? Et bien cette histoire se répète. Ça s'appelle "Bullet to the Head", "Grudge Match" ou encore "Escape Plan". Et c'est très mauvais. Ceux-ci arrivent après un retour en grâce totalement inattendu de la part de Stallone. Et pourtant, il l'a fait. Envers et contre tous. Mais visiblement, le succès lui monte vite à la tête.
Après les retours en grâce de Rocky Balboa et John Rambo, c'est à un certain cinéma d'action que veut revenir Stallone. Grand bien lui fasse : même s'il est bancal, le premier "Expendables" avait le mérite d'aller au bout de son idée, et à Stallone de prouver qu'il était toujours au-dessus de toute la nouvelle génération d'action star. Puis arrive le premier signe de faiblesse : Stallone délègue !
S'il n'a jamais été un excellent réalisateur, Stallone a au moins le mérite d'être plus doué que Simon West ("Con Air", c'était en 1997. Depuis ? Bah voilà…), mais malgré le fait que "Expendables 2" souffre de ce gros problème de réalisation (on ne va pas se mentir, c'était quand même très moche), le film était mieux construit que son prédécesseur, et même plus fun ! Du coup, à l'annonce de l'arrivée de Patrick Hughes (l'excellent "Red Hill") à la réalisation de ce troisième opus, on pouvait espérer combiner les deux : un film jouissif et bien réalisé.
Alors qu'en est-il ? Et bien "Expendables 3" est définitivement le film le mieux shooté de la franchise. Mieux : c'est le film où apparaît Stallone le mieux shooté depuis son retour en grâce en 2006. Par contre, niveau fun et jouissance, on repassera !

Non, le concept "Expendables" n'est pas déjà à bout de souffle. C'est juste que ce troisième opus est tout sauf ce qu'est supposé être un "Expendables". À la base, il s'agit de réunir un casting poids lourd pour un baroud d'honneur, avec une jeune génération qui avait déjà fait ses preuves (donc pas des jeunes comme présentés dans cet opus). Un passage de relais en quelque sorte. L'autre point essentiel étant de faire un film d'action qui ne se prendrait jamais au sérieux, et où la violence et le sang n'auraient d'égal que le tour de bras de son casting. Pas spécialement compliqué à faire en somme.
Sauf que Stallone veut ratisser large. Très large. Il veut séduire un public qui n'est pas le sien. Un public friand de quelque chose qui ne ressemble pas à "Expendables". En clair, il tente une absurdité. Et pour ce faire, il livre un film PG-13 en lieu et place du R voulu. (Pour l'histoire, Chuck Norris voulait cette classification pour le 2ème opus, Stallone l'a refusé…) Pour expliquer ce choix, Stallone invoque l'excellence des films d'action qui se font aujourd'hui sous cette classification. Le bougre va jusqu'à citer… "Skyfall" ! En gros, c'est comme s'il comparait "Cobra" de George Cosmatos à "Heat" de Michal Mann. Une autre absurdité.
D'ordinaire, je ne demande pas des geysers de sang dans un film. Mais là, on parle d'un "Expendables". C'est le propre du projet ! S'il n'y a pas de tripes à l'écran pour accompagner l'improbabilité de la scène (et pour celui-ci, on parle d'un immeuble truffé de C4 qui se fait canarder de partout sans que jamais rien n'explose !), c'est peine perdue. Et du sang, vous n'en verrez jamais ! Il n'y en a pas une goutte dans ce "Expendables 3". Alors oui, Stallone promet une version R sinon Unrated pour le Blu Ray. Très bien. Mais dans ce cas, à quoi bon payer son ticket de cinéma ? Stallone ratisse large. Si large qu'il en a oublié son objectif principal : son public. Le vrai. Celui qui était là quand il était au fond du trou, celui qui voulait croire en lui malgré les déceptions accumulées.

Pour le reste, il n'y a pas grand-chose à dire. Pour tout dire, malgré ses 2h06 au compteur (putain quoi, Sly, t'as cru que t'avais une histoire à raconter ?), je ne peux pas dire que le film est particulièrement ennuyeux. Juste qu'il se déroule sous nos yeux sans qu'on ne s'y intéresse vraiment, et le pire, c'est qu'il le fait en se prenant très au sérieux. La première demi-heure crée l'illusion grâce au talent de Hughes, mais l'action est déjà garantie sans violence graphique, et surtout vite expédiée. Après ça, en dehors de deux ou trois blagues, c'est une histoire très premier degré qui nous est racontée. Et comme il n'y a pas de gerbe de sang ou autres explosions de corps pour nous faire rire, la chose devient très vite lourde.

Alors on pourrait se raccrocher au casting (qui se veut toujours plus grand), c'est vrai. Sauf que le film n'essaie même pas de le gérer, ni lui, ni son taux de présence à l'écran. Ici, c'est l'anarchie la plus totale. Le duo Stallone/Statham fonctionne toujours, mais seulement sur trois scènes. À côté, Terry Crews est là dans un laps de temps égal à celui de Jet Li dans le précédent volet, ce dernier ne rejoignant l'histoire que pour trois pauvres minutes à l'écran, dont deux pour subir des blagues sur sa taille – déjà éculée depuis le premier "Expendables" ! Arnold Schwarzenegger est un poil plus présent qu'auparavant, mais ses apparitions consistent à le voir fumer un cigare en tapant la causette avec Sly. Il faudra attendre la fin du film pour le voir (un peu) tâter de la gâchette – ce qui rappelle étrangement "Escape Plan" ! Quant à Harrison Ford, il est là pour remplacer au pied levé Bruce Willis, dégagé par Stallone pour avoir réclamé trop d'argent.

Mais bon, tout cela n'a que peu d'importance, puisque passée la première demi-heure, Stallone (qui se balade avec Kelsey Grammer pour ajouter un peu de classe au casting) part pendant 20 minutes (vingt putain de minutes !) faire du recrutement. Car les vieux, c'est sympa, mais ça sent la naphtaline. Du coup, on va chercher du côté de "Twilight" et autres pour faire genre. (Ratisser large, je disais.) C'est bien sympa d'inclure Ronda Rousey dans l'affaire, car elle est aussi jolie qu'elle sait donner des coups de tatane, mais niveau jeu d'acteur, c'est tout de suite une autre histoire. Ce qui est très embêtant pour un film, vous en conviendrez. Mais le pire dans les nouvelles recrues est bien entendu le vieux qui veut faire jeune, j'ai nommé Antonio Banderas ! Le moment le plus embarrassant du film via un cabotinage absolument insupportable.
Puis au milieu de tout ça flotte l'aura d'un acteur. Un vrai. Le genre qui n'a pas besoin de dialogue pour exister, car son charisme fait tout le boulot. Mel Gibson écrase tout le monde. Le problème ? Comme le reste : l'écriture ! Son personnage passe la majorité du temps à marcher, et à parler. Et c'est à peu près tout.

Bref. Il faudra 1 heure et 10 minutes au film de Patrick Hughes pour en arriver au point initial de "Expendables 2", là où il n'avait suffi que de 30 minutes à celui-ci. Ici, au lieu de tuer un membre de l'équipe, ce sont plusieurs membres qui se font kidnapper – les p'tits jeunes, évidemment ! C'était bien la peine de les ramener… –, ainsi on fait revenir les vieux, et après 1h30 (90 putain de minutes !), on peut enfin lancer ce pourquoi on est venu voir le film : de l'action !
Et si à ce point de la critique vous vous demandez pourquoi je n'évoque pas Dolph Lundgren, Randy Couture ou Wesley Snipes, c'est parce qu'ils font majoritairement de la figuration. En gros, il n'y a rien à dire puisque le film lui-même n'a rien dit sur eux. Du coup, vous savez quoi ? Pour faire cool, on va ramener Robert Davi à la surprise générale (oups, j'ai oublié le spoiler alert !), mais ça ne sert à rien, le mal est fait. Le casting s'agrandit de plus en plus, et on continue de titiller la fibre nostalgique, mais à ce niveau-là, ça ne sert malheureusement plus à rien.

Quoi qu'il en soit, nous y sommes : le fameux morceau de bravoure du film. 20 minutes à base de tanks et autre hélicoptère détruisant un immeuble avec nos Expendables à l'intérieur, suivi d'un face à face final Stallone/Gibson qui durera… moins de 2 minutes ! Comme si Stallone avait décidé d'aller au bout de sa logique de frustration. Car encore une fois, pas une goutte de sang ne sera déversée.
Alors certes, c'est plaisant à regarder, mais jamais jouissif. En fait, c'est lambda. Aussitôt vu, aussitôt oublié. Certes, les deux précédents volets ne volaient déjà pas très haut, mais au moins, ils permettaient au spectateur de ressortir de la salle le sourire aux lèvres. Ici, dès le générique de fin entamé, tout est déjà oublié.

C'est en fait la scène finale du film qui explique tout. Comme Stallone l'avait fait avec "Rocky 3", et son histoire de boxeur civilisé (allez revoir ma critique de la saga si vous avez oublié), inconsciemment, Stallone admet les choses : les jeunes recrues (évidemment sauvées !) retrouvent les anciens dans un bar, puis se lancent dans un karaoké sous le regard amusé de Stallone. Jason Statham, lui, est d'abord plus que perplexe. Puis voyant le léger sourire sur le visage de son ami, laisse apparaître le sien.
Stallone (las ?) nous présente donc l'avenir du cinéma d'action. Quelque chose d'aseptisé, pour plaire au plus grand nombre, avec de jolies belles gueules. Loin d'être ce que l'on a aimé en grandissant. Et il aurait été fort appréciable de laisser Neil Young en dehors de ça…

Stallone aurait dû le savoir : la jeune génération viendra à lui à travers l'ancienne. Nous qui avons grandi avec ses films passerons l'héritage à nos enfants, et les jeunes membres de nos familles. Nul besoin de se prostituer pour obtenir leurs faveurs, ça n'aidera pas.
Malheureusement, le mal est fait. On appelle ça un gâchis.

1 août 2014

"IMPACT" dans l'Avenir du 28 juillet 2014

interview

Salut les enfants !
Lundi, j'étais dans le journal... accompagné d'une photo que j'assumais jusqu'au moment où elle s'est retrouvée dans le journal. M'enfin.
Voici donc l'article (cliquez pour aggrandir), et en bonus, je vous offre l'interview en intégralité, parce que j'suis comme ça, moi : généreux comme pas deux !
On s'fait des bisous et on se retrouve très bientôt ?
N'oubliez pas que si vous voulez le livre, vous pouvez soit le commander en librairie, soit passer par là : http://www.edilivre.com/doc/559694


1. Comment avez-vous eu l'envie d'écrire ?
J'ai toujours adoré raconter des histoires, à différents niveaux. Enfant, je prenais des notes en jouant avec mes jouets. Je créais des sortes d'épisodes entre plusieurs sessions de jeu. Un psy y aurait sans doute décelé le psychopathe qui sommeille en moi…
L'étape suivante est due à l'ennui profond que je ressentais à l'école ; je rejouais les scènes de mes films préférés au lieu d'écouter le prof. Puis je me suis mis à l'écriture d'une fanfiction, et j'en suis venu à créer mes propres histoires et mes propres personnages après plus ou moins dix ans d'apprentissage.
C'est difficile à expliquer en fait, c'est venu naturellement. Même pour les critiques de films que j'ai faites et continue de faire, je passe autant de temps à travailler le texte qu'à poser mes arguments. Idem pour mes billets d'humeur. Même une blague doit être travaillée, c'est important à mes yeux. C'est une passion. J'aime les choses bien écrites, les belles tournures de phrase.
Si je continue aujourd'hui, c'est surtout pour m'évader du quotidien. C'est la même raison qui me pousse à découvrir de nouveaux films, séries, BD ou romans. C'est quand même plus fun d'être un super-héros, quitte à s'en prendre plein la tronche, que vivre nos vies.

2. Pourquoi vous êtes-vous lancé dans le genre policier ?
Avec "Impact", j'avais surtout envie de me prouver que j'étais capable d'écrire un roman. Je m'étais lancé dans plusieurs projets par le passé sans jamais aller au-delà des cinq premières pages. Donc, il me fallait quelque chose de "simple". J'aurais aimé démarrer par une œuvre de fantasy ou de science-fiction (qui font partie de mes projets), mais avant de créer des mondes, il fallait que je sois assuré du fait que je pouvais raconter une histoire sous ce format, celui de la littérature.
Alors pourquoi j'ai choisi policier ? Tout simplement à cause de Vince Harmon. C'est un personnage que j'ai en tête depuis des années, et que j’ai fait évoluer jusqu'au moment où il avait besoin d'avoir sa propre histoire. C'est venu naturellement. Mais ce que je voulais avant tout, c'était écrire un récit de vengeance. Les deux genres s'emboîtaient bien, et là encore, c'est venu naturellement.

3. Votre personnage, cela pourrait être Mike Hammer ou un héros de ce type… Ce sont vos références ?
Je connais Mike Hammer, mais je n'ai ni lu ni vu aucune de ses aventures. Cela dit, j'aime ces héros pulp, rejoignant ces flics bordeline des années 70/80, comme l'inspecteur Harry. C'est quelque chose qui manque aujourd'hui.

En fait, c'est un résultat d'influences : les BD "Blacksad" sont passées entre mes mains avant que je ne démarre l'écriture, et je suis persuadé que le résultat aurait été quelque peu différent sans ça. Il en va de même pour l'âme romantique de Vince Harmon, due à Spike Spiegel, de la série animée japonaise "Cowboy Bebop". Après, le tout est de savoir digérer ses références pour mieux les utiliser.

Mais ma plus grande influence est le scénariste américain Shane Black, auteur de "L'arme fatale", "Le dernier Samaritain" ou encore réalisateur de "Kiss Kiss Bang Bang". J'aime l'idée du bon mot placé au bon moment, que ce soit dans une conversation ou dans une séquence d'action. L'art de la punchline est subtil, et Black l'a amené à son summum. Même si mon récit est plus noir, et laisse moins de place à l'humour que ce que fait Shane Black, le cynisme d'Harmon est majoritairement utilisé comme décompresseur, que ce soit à la violence ou à la noirceur du récit.

4. Votre histoire aurait-elle pu avoir lieu ailleurs qu'aux États-Unis ?
Bien sûr, en Angleterre par exemple. Mais avec un nom comme Vince Harmon, ça me paraissait difficilement transposable dans un pays francophone. Après, il y a le fantasme que l'on se fait en voyant des films ou lisant des romans. Personne n'a vraiment envie d'aller visiter les lieux de tournage d'un film des frères Dardenne. Par contre, lever la tête et admirer le Nakatomi Plaza de "Die Hard", c'est autre chose ! Traverser les rues où a eu lieu la course-poursuite de "Bullitt" fait le même effet. Y a ce fantasme-là qui contribue pour beaucoup dans le choix de la localisation du récit.

5. Vous avez décidé d'écrire avec un narrateur interne, qui s'adresse aux lecteurs. Pourquoi ce choix ?
On revient sur "Kiss Kiss Bang Bang" de Shane Black. C'est en revoyant le film que j'ai décidé de lancer l'écriture du roman, et le film démarre par le personnage campé par Robert Downey Jr. s'adressant directement aux spectateurs en voix off, en les prenant à parti. Je trouve le procédé amusant, et j'ai décidé de l'utiliser, mais avec parcimonie. Harmon ne s'adresse au lecteur lui-même qu'à trois reprises si je ne dis pas de bêtise. Il fallait que ça reste ludique, et que ça ne vienne pas gêner l'avancement de l'histoire.
Pour le reste, la narration à la première personne donne un ton plus brut, tout comme le choix de raconter l'histoire au présent. Le lecteur vit les évènements en même temps qu'Harmon, et de ce fait, en même temps que moi.

6. La violence est omniprésente dans votre histoire. Pourquoi autant ? Cela ne gâche-t-il pas finalement la crédibilité de l'histoire ?
Non, absolument pas ! Je suis un pur produit des années 80. "RoboCop" est l'un de mes films préférés, et je l'ai découvert à l'âge de 8 ans. C'est un des films les plus violents de l'histoire du cinéma ! Et ça me manque. En fait, je trouve que tout est aseptisé aujourd'hui. On ne montre plus rien à l'écran, même un film comme "2012", aussi débile soit-il, se permet de tuer des milliards (!) de gens, mais il ne présente pas un seul cadavre à l'écran. C'est risible et de plus en plus fréquent.
Les références qui m'ont amené à créer Vince Harmon sont des personnages brutaux. Que ce soit Spike Spiegel ("Cowboy Bebop"), Joe Hallenbeck (Bruce Willis, "Le dernier Samaritain") ou encore Martin Riggs (Mel Gibson, "L'arme fatale"), ils ont ça en commun : la violence dans le sang, mais ils ont une âme, ce sont de beaux personnages, tous un peu cassés. À partir du moment où le personnage est bien construit, ses actions seront acceptées tant qu'elles ne dépassent pas une certaine limite. Je pense toutefois avoir franchi cette limite, mais cela n'arrive qu'au moment où Harmon démarre son chemin de croix, lorsqu'il a tout perdu. Le récit policier laisse place à un pur récit de vengeance. Malgré tout, je pense être parvenu à conserver sa part d'humanité. Ce sera aux lecteurs de se faire une opinion.

7. Avez-vous l'intention de faire de ce Vince Harmon un personnage récurrent pour d'autres histoires ?
J'y ai pensé. Il y a beaucoup de choses à raconter sur son passé, que ce soit quand il était encore flic, ou ses débuts en tant que détective privé. J'ai raconté les points essentiels dans "Impact", mais je pourrais encore en dire beaucoup. Il faut juste avoir la bonne histoire, et surtout les bonnes intentions, car il ne sert à rien de le ressortir pour tout gâcher. Là, je préfère me concentrer sur des choses nouvelles même si un semblant de Vince Harmon existera dans d'autres personnages, lui-même étant le résultat de mes idoles.

8. En tant que jeune auteur, n'est-ce pas le parcours du combattant pour se faire publier ?
Ça l'est ! Et ça peut même devenir très vite décourageant, entre les refus et autres maisons d'édition qui n'ont visiblement pas l'énergie d'envoyer ne serait-ce qu'un e-mail pour dire qu'ils refusent le manuscrit…
C'est pour ça que j'ai opté pour une maison d'édition alternative, c'est un plus pour un débutant, ça permet de faire exister l'objet. En ce qui concerne les moins, c'est qu'il n'y a pas de présence physique en librairie, il faudra le commander au préalable, donc aucune chance d'attirer l'œil du lecteur via la couverture.

9. Avez-vous d'autres projets à présent ?
J'en ai toujours 5 ou 6 en même temps. J'attends juste que l'un d'entre eux se dégage, devenant ainsi ma priorité. Le processus se fait naturellement, je n'y réfléchis pas trop. Si ça vient, je laisse venir, sinon je ne force pas. Et là, j'ai une idée assez précise de ce que sera mon prochain roman. Cela dit, j'étais persuadé de l'avoir en juin dernier également, et j'ai lâché l'affaire moins d'une semaine après donc…

10. Quels sont les premiers échos de votre travail ?
Globalement, c'est positif. Mais peut-être que mes lecteurs me confondent avec Vince Harmon et ont peur de me dire la vérité ?
Plus sérieusement, j'en suis assez content, surtout lorsque ça vient de gens que je connais. En tant que lecteur/spectateur, c'est toujours embêtant de dépenser de l'argent dans quelque chose qu'on n'a pas aimé. Croiser fréquemment la personne responsable de cette perte d'argent doit être extrêmement pénible. Donc les entendre m'encourager quant à l'écriture d'un deuxième, et me dire qu'ils n'hésiteront pas à l'acheter est plutôt rassurant.

26 juillet 2014

DAWN OF THE PLANET OF THE APES de Matt Reeves

dawn_of_apes_teaser_posterAndy Serkis, le film

Il y a deux manières d'évoquer "Dawn of the Planet of the Apes" (ou "La planète des singes: l'affrontement" en VF, qu'on oublie directement pour l'appeler "Dawn of the Apes" à partir de maintenant) : la première est de prendre le film tel qu'il est, dans son scénario et sa mise en scène. Hélas, il n'y aura pas grand-chose à en dire. Non pas que ce soit mauvais, loin de là, mais son histoire somme toute banale et manquant cruellement d'enjeu (à moins que voir des mecs travailler dans un barrage pour récupérer de l'électricité vous mette en transe, c'est juste un affrontement hommes/singes comme l'indique le titre français), n'est jamais transcendée par une mise en scène qui, si elle reste très agréable, n'arrive jamais à nous émerveiller.
La deuxième est en réalité la bonne manière de l'évoquer. À travers une technique, et un acteur pionnier du genre : la performance capture, et Andy Serkis. Ainsi, un film banal, pas désagréable, mais sans génie, se voit transcendé par une technique, et par un acteur tellement investi par ce qu'il fait qu'il donne littéralement son cœur et son âme au projet.

Alors oui, soyons directement très clairs : le fameux chef-d'œuvre vendu par beaucoup n'existe pas ! On en est très loin. Pourtant, durant son premier quart d'heure, Reeves nous le promet. Et on y croit, car ces premières quinze minutes reflètent tout ce qu'aurait dû être le film : une œuvre avec un point de vue unique, à savoir celui des singes.
Pendant un quart d'heure, nous suivons ceux-ci, le tout sans aucun dialogue, et c'est tout ce dont on aura besoin pour réaliser que le travail fourni sur "Rise of the Planet of the Apes" va être transcendé sur celui-ci. Outre le travail des acteurs qui est époustouflant de réalisme (Andy Serkis n'a plus rien à prouver, mais il continue de nous épater, et de son côté, Toby Kebbell incarne un Koba touchant, et se pose comme étant la surprise du film), les singes sont là, ils sont vrais, et tous (du moins les principaux) identifiables en un coup d'œil ! D'ailleurs, à ce sujet, il suffit aux acteurs d'un simple regard et non de dialogues pour se faire comprendre. La technique évolue à une vitesse incroyable, surtout lorsque l'on pense que les yeux étaient, il y a quelques années à peine, la plus grosse problématique de la performance capture.

Malheureusement, ce point de vue unique n'existe pas. Car après ce premier quart d'heure, "Dawn of the Apes" rejoint les hommes. Et si le casting est bon (Jason Clarke en tête), ce que raconte Reeves n'a rien de bien inédit, sans compter que les enjeux n'ont pas grande importance puisque l'on sait vers quoi on se dirige (à moins que le troisième film ne vienne changer la donne ?).
C'est en réalité lorsque les hommes se retrouvent face aux singes que l'histoire redevient intéressante. Suivre les interactions entre les personnages "live" et ceux issus du cinéma virtuel est et restera à tout jamais fabuleux. Que ce soit dans les moments intimes (la famille s'installant avec les singes donne lieu à quelques jolis moments), ou le fameux affrontement final où le film s'envole enfin pour saisir le spectateur.

Et n'oublions surtout pas de mentionner le grand Michael Giacchino, livrant une magnifique partition comme à son habitude (probablement le soundtrack de l'année). Il continue, avec la performance capture, à hisser le film au rang de captivant en livrant des sonorités que l'on n'avait plus entendues depuis "Lost", mais sans jamais se contenter d'un simple copié/collé. Il participe à créer l'émotion, et le fait avec génie et simplicité. Difficile maintenant de dissocier Ceasar de cette envolée lyrique qui clôt le film. On regrettera toutefois un plan final trop basique, sans grande idée. Le moment pour Matt Reeves de nous rappeler que c'est avant tout Andy Serkis qui porte le film.

En fait, on peut tout résumer très simplement : celui qui aime "Rise of the Apes" va adorer "Dawn of the Apes". Par contre, celui qui ne l'aime pas, ou qui est neutre (ce qui est mon cas), ce sera tout de suite plus débattable. Mais quand les avancées technologiques permettent d'élever la qualité d'un film, comme un réalisateur peut transcender un scénario banal, c'est là qu'on se dit qu'on vit une époque formidable, et que pouvoir être témoin de ça fait de nous des privilégiés.
(Sortez vos violons les gars, je devais niais.)

Un petit bonus fort intéressant : dites-vous donc que cette année, nous aurons eu deux types de singes issus de la performance capture. Ceux bluffant de réalisme et tutoyant la perfection de "Dawn of the Apes", et ceux absolument dégueulasses du "Tarzan" (où tout est dégueulasse en fait) avec Kellan "Twilight" Lutz dans le rôle-titre. Une énième preuve que la performance capture est un outil brillant… dans les mains de gens compétents ! Car "Tarzan" semble daté au point qu'il fait passer "Le Pôle express" de Robert Zemeckis sorti il y a 10 ans (et premier film intégralement réalisé en performance capture) pour le "Tintin" de Steven Spielberg !
Passer, la même année, de l'un à l'autre, c'est comme passer d'un film de Fabien Onteniente à "Gravity" ! Et rien que pour ça, il semble important d'aller voir "Dawn of the Planet of the Apes".

9 juillet 2014

SABOTAGE de David Ayer

sabotage_ver6_xlgVoici donc le dernier ratage en date de l'ami Arnold Schwarzenegger, à savoir "Sabotage" de l'inénarrable David Ayer.
Blague dans 5...

Bon, déjà, faut relativiser la chose : c'est écrit par Skip Woods. Dès le début, ça sentait donc mauvais. Monsieur est quand même responsable (entre autres) de ces étrons filmiques que sont "Die Hard 4" et "Hitman" (soit des films qui n'ont rien compris à la franchise dont ils sont censés faire partie). Puis c'est co-écrit et réalisé par David Ayer. Le mec totalement surestimé par une poignée de gens aussi effrayants que les amoureux du genre (et des zombies) qui aiment "The Walking Dead". C'est à n'y rien comprendre !
Au passage, il serait donc bon de rappeler que "Training Day", c'est vraiment pas bon, et faut sérieusement envisager d'arrêter de se branler sur ce machin-là.
...4...

Mais ça, à la limite, c'est un détail. On a un scénario assez nul et une réal absente (cool, caméra à l'épaule, genre pour le réalisme, wesh ma gueule, t'as vu ?), mais tout ça était vu d'avance, lorsque l'on considère les noms au générique. Non, c'est surtout le reste des noms qui inquiète. Parce que le casting est impressionnant. Y a d'excellents acteurs au milieu de tout ça. Puis, y a l'ex-Mister Univers aussi.
Si on a toujours su que l'ami Schwarzie n'avait jamais été un grand acteur, il est néanmoins le point fort de la bande. Dingue, non ? Car oui, on a là un groupe de badass motherfucker, et fallait bien que le cast joue le rôle pour lequel il est employé. Donc on leur fait des trognes pas possibles, make up, tatouages, barbes, etc. Et ça marche ! Certains (Sam Worthington par exemple) sont méconnaissables. Mais le look ne fait pas tout. Alors il faut jouer ces rôles.
Et là, c'est le drame !
...3...

Pas aidés par des dialogues nazes, tout le monde surjoue, bien décidés à mettre un plus large spectre sur la définition du mot "acteur". Puis, il y a une mention spéciale pour Mireille Enos (pourtant le point supposément fort du casting). Car en plus d'en faire un peu (mais juste un peu) trop, la bougresse décide d'enculer droit dans l'oreille tout ce qu'on sait sur le jeu d'acteur dans un final qui ressemble à un festival de tout ce qu'on a vu de plus improbable dans l'histoire du cinéma. En une dizaine de minutes, elle nous montre tout ce qu'il ne faut pas faire si l'on veut rendre son personnage crédible.
...2...

Je pourrais ne vous recommander la vision de cette daube que pour apprécier ce final nanardesque au possible (et assez drôle, je dois vous avouer m'être bien marré sur ses dernières minutes), mais je pense que l'on peut faire beaucoup de choses bien plus intéressantes en 1h50. Comme regarder un bon film. Mais ça, ce n'est qu'une suggestion que je ne suis moi-même pas capable d'appliquer.
...1...

Quoi qu'il en soit, le retour d'Arnold Schwarzenegger devant la caméra n'est pas évident. "The Last Stand" reste une petite déception, mais il avait le mérite d'être emballé proprement (même si Kim Jee-Woon nous avait habitués à mieux). Et ce n'est certainement pas "Escape Plan" qui pourrait relever le niveau. Puis là, il va y avoir un nouveau "Terminator" où Arnold, définitivement trop vieux pour ces conneries, va reprendre son rôle de T-800.
Misère de misère...

...0 !
La question est maintenant de savoir qui est responsable du sabotage de "Sabotage" !
BA DUM TSSSSHH !
Mais sinon, le film est plutôt pas mal si t'aimes bien les bons acteurs qui jouent mal et en font 4 tonnes, ou encore si t'aimes les scénarios nazes et l'absence de réal. Oui, c'est vraiment pas mal dans ce cas de figure.

30 juin 2014

ONE SHOT : 5e anniversaire du JLPC

 

Au programme de ce one shot anniversaire :

- "X-Men: Days of Future Past" de Bryan Singer
- "Le retour de Flesh Gordon" de Howard Ziehm
- "This is 40" de Judd Apatow

JOYEUX PUTAIN D'ANNIVERSAIRE !!!
Eh ouais, en ce jour, le JLPC (Jour Le Plus Con pour les non-initiés qui n'ont visiblement pas encore compris que j'ai jamais assumé ce titre) fête ses 5 ans ! L'occasion pour moi de ressortir mon vieux matos pourri qui n'avait pas été utilisé depuis... mars 2013 !

Je vous apporte donc de la bonne humeur, un ou deux pétages de câbles (je suis toujours un sociopathe) et pas mal de cinéma, avec au programme le formidable "X-Men: Days of Future Past", ou encore ce truc improbable qui n'aurait jamais dû exister (et INTERDIT AU MOINS DE 16 ANS ! Fripons que vous êtes !) "Le retour de Flesh Gordon", et surtout, pour finir en apothéose, le génial "This is 40" du non moins génial Judd Apatow.

On parlera aussi des exécutifs de Sony et leur manière de penser la franchise "Spider-Man", mais aussi de "Gravity", et on évoquera Miley Cyrus et le foot. Si si. Tout ça dans la même émission. Et bien plus encore ! Moi, je serais vous, je regarderais ça illico !

Un bisou à ceux qui m'ont demandé le retour de l'émission. Celle-là, elle est pour vous ! On se sera bien marré, et ça méritait bien un baroud d'honneur, un chant du cygne. Ceci est mon "Rocky Balboa", mon "Rambo IV".

N'hésitez pas à aimer, commenter et partager !
Enjoy, and see you space cowboy.

Le livre : http://www.edilivre.com/doc/559694

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