Le jour le plus con (2.30)

Au programme du season finale:

"La Horde" de Yannick Dahan & Benjamin Rocher

"Los Tres entierros de Melquiades Estrada" de Tommy Lee Jones

"Toy Story 3" de Lee Unkrich

Le début de l'émission en version longue intégrale => ICI

L'émission en intégralité (33 min.) sur megaupload => ICI

Jour le plus con 2.30 sélectionné dans TV et Divertissement / Jeu

Comments

[Hara-Kiri]

Raaa, j'adore aussi les gens passionnés. J'ai réussi à être subjugué par une Fabrice Lucchini s'exaltant sur son plaisir à regarder la série "Hélène et les garçons", c'est peu dire.

Pour revenir à Woo, il est vrai que son cinéma naît dans le cinéma de Chang Cheh et que l'on apprécie et comprends probablement mieux ses grands films en ayant dégusté ceux de son maître.

Mais, il est vrai également que sa virtuosité peu parfois avoir différents résultats selon les spectateurs. Je me souviens avoir assisté au cinéma à son film "A toute épreuve" et être scotché devant pendant que toute la salle (elle était pleine à cause de la fête du cinéma) alors que le reste de la salle rigolait devant les ralentis, les pistolets qui ne se déchargent jamais, les plongeons en tirant, tout ça.
Il faut noter que si ce n'est peut-être pas lui qui les a lancé, Woo a contribué à la notoriété de plusieurs figures du cinéma d'action comme l'utilisation de deux revolvers (un dans chaque main), du Mexican Stand-off et aussi le fait de tirer avec les pistolets avec la crosse à l'horizontale.

[SebAngelus]

On va voir ça, on va voir ça :)

Tu confirmes ce que je ne cesse de dire: quand on a à faire à quelqu'un de passionné, un sujet qui ne nous intéresse pas ou qu'on ne maîtrise pas est tout de suite plus intéressant à suivre.
Le défaut des profs en somme ^^

[Hara-Kiri]

Alors pourquoi le coups des colombes dans beaucoup de ces films. C'est un peu la même réponse que pourquoi le coups des bougies et de l'église (ça apparait dans au moins 3 films de Woo).
Ba la réponse est assez incroyable quand on connait la filmographie de Woo et quand on connait son mentor (Chang Cheh), c'est que Woo a longtemps hésité à devenir homme de foi et faire séminariste ou un truc du genre. Ca semble incroyable quand on regarde un film de Woo, mais c'est la raison principale de la plupart de ses obsessions : les colombes et toute l'iconographie qui tourne autour de la paix et tout ça et l'église, les cierges... De plus, Woo est un fan de deux réalisateurs français : Jean-Pierre Melville connu pour ses polars et Jacques Demy connu pour ses comédies musicales.
Et c'est pour ça que Woo filme ses scènes de fusillade comme des ballets et qu'il ne fait jamais recharger ses personnages retirer sa part de crédibilité et de réalisme à ces scènes.

Pour ce qui est de The Killer, je crois que c'est un film qu'on ne peut vraiment apprécier si c'est le premier film de Woo (je parle de film de Hong Kong). Ensuite, il me semble que le film est plus digeste en connaissant également la filmographie de Chang Cheh, immense réalisateur et mentor de John Woo. Ensuite, ba, y'a un truc auquel il faut accrocher. Mais je conçois que The Killer ne charme pas immédiatement. Comme je te l'ai dis, moi-même je ne l'ai apprécié qu'en le revoyant après avoir vu d'autres films de Woo.

Donc pour résumer, Woo est tiraillé entre son gout de la religion et son désir de devenir séminariste et toute l'influence de Chang Cheh qui était un réalisateur qui (dans les années 60-70) immergeait ses films de connotations homosexuelles (Chang Cheh était homosexuel mais comme beaucoup ne l'assumait pas en public à l'époque). Du coup, dans les films de Chang Cheh, les héros allaient souvent par deux, deux jeunes hommes souvent au physique ambigue (David Chiang était très androgyne quand il était jeune) soudés par une amitié très forte (avec des regards tendres et tout) et le héros finissait toujours embroché (symbole de la pénétration) et dans un bain de sang.
Woo a donc repris les codes de Chang Cheh, auquel il a rajouté les siens (danse, religion....).

Maintenant, je ne saurais trop te conseiller de persévérer car sa filmographie vaut vraiment le coup.
Tu as "A toute épreuve" qui est totalement bourrin et fun. "Une balle dans la tête" qui est très violent et très épique et magnifique. "Le syndicat du crime" qui a révolutionné le polar dans les années 80. "Last Hurrah for chivalry" qui est le premier film Wooien tout en étant un honnête film de sabre. "Just Heroes" qui est une coréalisation gracieuse pour un film chorale dont les bénéfices devaient assurer les derniers jours de Chang Cheh. Tu peux même aller jusqu'à des comédies déjantées comme la série Mr Boo (diffusé il y a quelques années sur Arte) que Woo a réalisé sous pseudonyme.

Bref, évite ses films américains (à part Volte Face)

[SebAngelus]

Hara-Kiri:
"Alors, pour The Killer (un semi remake du samourai de JP Melville), il risque d'y avoir un problème, notamment si c'est ton premier film de john Woo période Hong Kong (et en pklus il a un peu vieilli). Y'a plein de codes qui peuvent ne pas passer. Je t'avouerais que même moi, à la première vision, j'ai été mitigé."

Oui bah voilà. Je suis mitigé.
C'est loin d'être mauvais (quoique, tu peux m'expliquer le coup des colombes dans tous les films de Woo ? Parce que c'est un peu ridicule^^) mais j'ai pas adoré.
Je sais pas.
Une sensation étrange.
Peut-être le revoir dans quelques temps en effet.

[Hara-Kiri]

Alors, pour The Killer (un semi remake du samourai de JP Melville), il risque d'y avoir un problème, notamment si c'est ton premier film de john Woo période Hong Kong (et en pklus il a un peu vieilli). Y'a plein de codes qui peuvent ne pas passer. Je t'avouerais que même moi, à la première vision, j'ai été mitigé.
Une balle dans la tête, là, ouaou, c'est vraiment un putain de film remake à la sauce Woo de "voyage au bout de l'enfer".

Pour "La mémoire d'un tueur", ce n'est pas un film d'action, mais c'est un excellent thriller sur l'histoire d'un tueur à gages atteint d'Alzeihmer il me semble.

Les kidnappeurs, probablement difficile à trouver, mais c'est loin d'être un grand film, mais c'est un film que j'ai trouvé sympa dans un genre qui ne se fait pas trop en france.