House, MD - Season 6, episodes 1&2 "Broken"
Ça démarre par "No Surprises" de Radiohead. On se dit que ça va être
bien. Surtout quand la première image, c'est House souffrant le martyr.
Puis après 2 minutes de générique renouvelé pour l'occasion – en dehors
de House, seul Wilson apparaît et ce uniquement une ou deux minutes –
on retrouve un House sevré.
On pourrait croire que c'est dommage, que ça va manquer, mais on avait
déjà eu un aperçut dans l'avant dernier épisode de la saison
précédente. Et puis les deux premières minutes sont suffisante parce
que formidablement interprété.
Vous vous souvenez de "One day, one room" ? 3ème saison. 12ème épisodes. House gère une femme victime de viol. Pas une patiente à proprement parler. Un épisode absolument parfait – qui terminait par du Damien Rice, un bijou Irlandais (si si, ça aura son importance plus tard) – où l'on était plus focalisé sur le House humain. Personnellement, je n'ai jamais entendu un seul avis négatif sur cet épisode absolument sublime. Et personne ne voit de compétiteur au titre de "meilleur épisode de la série". Et bien ça y est. Cet épisode vient de se trouver un rival. Et de taille !
Ce double épisode intitulé "Broken" suit donc House en plein cœur de
Mayfield, hôpital psychiatrique. Ça ne sera pas une surprise ni même un
spoiler: il quittera l'institut au terme de l'épisode pour reprendre le
format d'épisode habituel.
Pour ceux qui veulent s'en plaindre, allez-y, mais regarder l'épisode
avant. Je suis sûr que vous trouverez moins à râler après. Car en
effet, ce n'est pas juste un épisode pour voir House, le toubib,
devenir House, le patient. Non. Même si c'est le cas, ce n'est pas que
ça. Il est question de House, l'homme. Durant toute la saison 5, il a
été question de changement qui, au final, n'était qu'aborder. Jamais
plus. Et ces changements évoqués, les voici.
On retrouve donc un House qui évolue, tant au niveau des relations que
du "c'est un mystère, je le résous et le reste, on s'en fiche". Alors
oui, c'est House. Et House à la réponse aux questions. Et il parviendra
à sauver des patients de cet hôpital. Mais d'une manière tellement plus
belle et subtile.
En terme de relations, celle avec Alvie "You're my only friend. And I
hate you" et celle avec Lydia (excellente Franka Potente qu'on aimerait
revoir dans la saison) sont parfaitement écrite. Et lorsque ça amène
House à rapper sur scène, moi je dis "que demande le peuple?"
Au final, ce double épisode est un peu un film. 1h28, certes, mais qui
n'a jamais payé plein pot pour un film de cinéma plus court? Moins bien
interprété? Moins bien écrit? Même moins bien réalisé (puisqu'il faut
avouer que la mise en scène n'est pas l'intérêt premier des séries des
grands network, on n'est pas sur "Deadwood" ici !) ?
Un début. Un milieu. Une fin. Avec la perspective d'une suite. Aucune
histoire ne peut avoir de véritable fin, à moins que les personnages
meurent tous, non?
La série pourrait même se conclure sur cet épisode ! Et en voyant le
résultat, on se dit que oui, le series finale de cette série sera
immense. Car House est un personnage immense. Merci à Hugh Laurie de la
porter aussi bien.
J'en viendrais presque à rêver d'une version longue sur les DVD, à l'image du season 2 finale de "Battlestar Galactica" – à la différence près que l'épisode court dure 50 minutes et que le long dure 70 alors que "House", on parle déjà de 88 minutes.
C'est donc au terme de ce season premiere que House sort grandi de
l'institut. La série aussi. Et quand tout ça se conclu sur un titre du
groupe irlandais (on y revient donc) "The Frames", on ne peut dire
qu'une chose: vivement la semaine prochaine !
Des promesses ont été faites. Il faudra les tenir.